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Jérôme Valcke, n°2 de la FIFA, dit n'avoir rien à se reprocher

Le secrétaire général de la FIFA, Jérôme Valcke, a dit mercredi ne pas comprendre pourquoi il a été mis en cause dans les affaires de corruption présumée qui ébranlent l'instance internationale du football et dit n'avoir rien à se reprocher. /Photo prise le 20 janvier 2015/REUTERS/Paulo Whitaker

PARIS (Reuters) - Le secrétaire général de la FIFA, Jérôme Valcke, a dit mercredi ne pas comprendre pourquoi il a été mis en cause dans les affaires de corruption présumée qui ébranlent l'instance internationale du football et dit n'avoir rien à se reprocher. Selon une source proche de l'enquête menée aux Etats-Unis, le bras droit de Sepp Blatter aurait supervisé un versement de dix millions de dollars qui aurait servi à rétribuer des votes en faveur de l'Afrique du Sud pour l'organisation de la Coupe du monde 2010. La FIFA a nié toute implication de ses membres dans ce versement fait à Jack Warner, à l'époque vice-président de la FIFA, directement visé par l'enquête pour corruption du FBI, et Jérôme Valcke l'a répété mercredi sur France Info. "La FIFA a reçu du gouvernement sud-africain une lettre qui lui demandait de retirer du budget d'organisation de la Coupe du monde 10 millions de dollars pour le diaspora legacy program", un programme d'aide aux émigrés africains, a-t-il expliqué. "Dans cette lettre, il était dit que ce fonds devait être administré par Jack Warner (...) Je n'avais pas le pouvoir d'autoriser un paiement de 10 millions de dollars, surtout que ce paiement vient du compte du comité d'organisation", s'est-il défendu. Jérôme Valcke a expliqué que le dossier avait été transmis à la commission des finances de la FIFA, à l'époque présidée par Julio Grondona, et que seul l'accord de celle-ci avait permis de débloquer les fonds. "Je ne vois pas dans une histoire où la FIFA n'a pas perdu d'argent quel est mon rôle et comment il peut y avoir corruption", a plaidé Jérôme Valcke. "Je ne vois pas comment je suis mis en cause dans une affaire de corruption." Le Français, qui est le numéro deux de la FIFA depuis huit ans, s'est refusé à dire s'il allait suivre les pas de Sepp Blatter et quitter l'instance internationale mais a laissé entendre qu'il pourrait le faire, bien que plaidant l'innocence. "Je n'ai aucune raison de dire que je devrais ne pas rester secrétaire général. Je n'ai aucune responsabilité, aucun reproche à me faire et je ne me sens certainement pas coupable", a-t-il dit, suggérant néanmoins qu'il était attaché à son patron suisse. "J'ai toujours dit que j'étais secrétaire général de Sepp Blatter", a-t-il ajouté, invoquant également les répercussions des affaires en cours sur ses proches. Sepp Blatter, 79 ans, a démissionné mardi à la surprise générale, après la révélation des soupçons visant Jérôme Valcke, et cinq jours seulement après avoir été réélu pour un cinquième mandat dans un contexte houleux. (Gregory Blachier, édité par Yves Clarisse)