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Justice : le mauvais trip du numéro un des stups

François Thierry, après une saisie de 2,5 tonnes de cannabis, le 14 décembre 2012 à Nanterre.

Le commissaire François Thierry, ancien chef de la lutte antidrogue, pourrait être mis en examen pour complicité de trafic de stupéfiants. Une situation rocambolesque qui découle d’une méthode controversée, mise au jour fin 2015 avec la saisie de sept tonnes de cannabis dans le XVIe arrondissement.

L’étau se resserre autour de François Thierry. Selon nos informations, l’ancien patron de l’Office central de répression du trafic illicite des stupéfiants (Ocrtis) est convoqué ce jeudi en vue de sa possible mise en examen pour complicité de trafic de stupéfiants. Il est soupçonné d’avoir favorisé l’importation de plusieurs dizaines de tonnes de drogue sur le territoire, contribuant directement à l’enrichissement d’un des plus gros trafiquants de France, Sofiane H., qui se trouve également être un des principaux indics de l’Office des stups. «J’ai fait ce qu’on m’a demandé de faire, a expliqué le trafiquant en mai 2016 pour justifier ces importations massives. J’ai agi sur instruction de l’Ocrtis, je n’ai pris aucune initiative, j’ai tout le temps rendu compte de ce que je faisais.»

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Jusqu’où est allé le charismatique commissaire Thierry pour entretenir ce «tonton» inestimable et multiplier les belles saisies ? Beaucoup trop loin, aux yeux des juges parisiens. Après bientôt deux ans d’enquête, une perquisition à l’Ocrtis et plusieurs commissions rogatoires internationales, Baudoin Thouvenot et Marc Sommerer ont accumulé un grand nombre d’éléments compromettants pour l’ex-patron des stups, qui bénéficie toujours du soutien de sa hiérarchie. Mais pour combien de temps encore ?

Plus belles affaires

La relation entre «FT» et son «tonton» est au cœur de l’information judiciaire ouverte en octobre 2015, après la découverte fortuite par les douanes de 7,1 tonnes de cannabis boulevard Exelmans, à Paris (XVIe arrondissement). A l’époque, le patron de l’Ocrtis met deux jours avant de reconnaître que la drogue saisie (...)

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