La justice autorise la libération de Patrick Henry en fin de vie

En début de semaine, Martine a fait l’état des lieux de l’appartement situé dans une maison près de Lille. Un T2 «gentiment décoré, un peu style Ikea». Elle l’a loué pour accueillir l’un de ses vieux amis qui est aussi l’un des plus anciens détenus de France : Patrick Henry.

«Il sait la haine qui est associée à son nom», commente-t-elle. Aujourd’hui encore, sa simple évocation fait rejaillir tout un pan de l’histoire criminelle française : l’enlèvement de Philippe Bertrand en 1976, la demande de rançon, le corps de l’enfant de 7 ans sous le lit. Le fameux «la France a peur», lâché par Roger Gicquel au journal télévisé. Après quarante ans derrière les barreaux, Patrick Henry, qui a échappé à la peine capitale et écopé de la perpétuité, veut mourir en homme libre. Il a confié à Martine : «Si j’ai la chance de sortir, je vais pouvoir gérer ma maladie dans le silence», loin du tumulte de la prison.

D’après le certificat médical consulté par Libération, il souffre d’un cancerdu poumon «à un stade très avancé» qui «engage le pronostic vital à moyen terme et rend son état de santé durablement incompatible avec la détention». Il a donc fait une demande de suspension de peine pour motif médical. Le tribunal de l’application des peines de Melun a rendu son jugement vendredi : Patrick Henry peut retrouver l’air libre.

Son avocat, Me Hugo Lévy, souligne une «décision conforme à la loi, nécessaire, tant il est inconcevable que les lieux de privation de liberté soient aussi des lieux où les hommes meurent». Lors de l’audience du 12 septembre, les juges avaient fait face à un détenu «très affaibli et amaigri» qui leur a expliqué «avec beaucoup d’émotion» qu’il n’avait aucune chance de guérison et a demandé à «finir ses jours dans des conditions autres que celles qu’il a connues pendant quarante ans».

Le ministère public comme l’administration pénitentiaire avaient émis un avis favorable à sa sortie. La vie en liberté de Patrick Henry doit commencer ce samedi. Martine, qui l’a (...)

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