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Justice. En Algérie, la purge contre les anciens caciques de Bouteflika se poursuit

Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal, deux anciens Premiers ministres d’Abdelaziz Bouteflika, viennent d’être condamnés par la justice à cinq ans de prison ferme dans l’affaire Condor. Une des nombreuses affaires de corruption, emblématiques du fonctionnement du régime déchu.

Il y a encore deux ans, ces deux hommes forts du régime de Bouteflika faisaient la pluie et le beau temps en Algérie. Désormais, ils sont en prison. Ahmed Ouyahia, dernier chef de gouvernement d’Abdelaziz Bouteflika, et Abdelmalek Sellal, deux fois Premier ministre entre 2012 et 2019, ont écopé lundi 30 novembre de cinq années de prison ferme et de près de 13 000 euros d’amende, relate la presse algérienne.

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Ces caciques de l’ancien régime ont été condamnés dans l’affaire du groupe industriel Condor, emblématique du fonctionnement de l’ancien régime. L’entreprise, propriété des frères Benhamadi, comptait depuis des années sur ses solides amitiés au sein de la sphère du pouvoir pour bénéficier de privilèges. Candor avait notamment des avantages fiscaux mais s’est aussi vu octroyer illégalement une concession foncière à Sidi Abdallah, une ville de l’ouest d’Alger pour la construction d’une usine de fabrication de médicament, précise le journal d’État l’Expression.

Financement de la campagne électorale

Ces largesses qui ne sont pas allées sans contreparties. En échange, selon la justice algérienne, Candor a financé la campagne présidentielle d’Abdelaziz Bouteflika à un cinquième mandat. Celui-là même que les protestataires du Hirak n’ont pas voulu. La mobilisation a mené à la chute

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