Jusqu’où ira le mouvement de contestation en Géorgie?
En Géorgie, plusieurs milliers de personnes ont de nouveau manifesté jeudi soir 9 mars devant le Parlement, à Tbilissi ; un mouvement de protestation qui se prolonge, malgré la promesse du parti au pouvoir qui a finalement annoncé qu'il retirait son projet de loi, au centre de la contestation. Ce projet de loi prévoyait de classer comme « agent de l'étranger » les ONG et les médias recevant plus de 20% de leur financement de l'étranger ; un texte inspiré du modèle russe, accuse l'opposition géorgienne.
Les manifestants affichaient ce jeudi soir beaucoup de fierté : celle d’avoir fait céder un gouvernement, seuls, par leur simple volonté et leur désir d’Europe, rapporte notre correspondant à Tbilissi, Régis Genté.
Malgré une certaine confusion, ils étaient d’accord sur un point : exiger la libération des 133 personnes détenues à l’issue des manifestations de mardi et mercredi. Comme pour montrer un peu plus au parti au pouvoir, le « Rêve géorgien », qui est le souverain du pays.
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Dès jeudi soir, ils avaient gain de cause. Pendant ce temps, le Parlement entamait la procédure de retrait formelle de la loi sur les « agents de l’étranger ». Une procédure qui suscite une grande méfiance des opposants à cette loi, qualifiée de « loi russe » par les manifestants de ces derniers jours, le parti au pouvoir ayant par le passé récent plusieurs fois trahi sa parole.