Jusant est bien plus qu’un jeu vidéo d’escalade
Il nous fait méchamment de l’œil depuis sa découverte en juin dernier, surtout avec sa démo bien trop courte qui avait laissé un vide béant dans nos vies. On a enfin pu agripper Jusant et on ne l’a quasiment pas lâché avant d’atteindre son sommet.
Avec malice et habileté, Jusant repose sur bien des paradoxes. Il ne cesse de raconter son histoire sans prononcer le moindre mot. Il nous plonge dans un monde post-apocalyptique d’une poésie et d’un onirisme saisissants. Il se veut une promenade paisible tout en nous projetant dans quelques séquences haletantes. Il puise dans ses vifs contrastes une singularité presque magnétique au point qu’il est difficile de lâcher la manette dès les premiers mètres gravis.
Jusant raconte l’épopée vertigineuse d’une jeune héroïne (ou héros, le genre n’étant pas spécifié), se lançant dans l’ascension d’une tour minérale monumentale, figée dans ce qui ressemble à un désert jonché d’épaves de bateaux et filant tellement haut dans le ciel qu’elle s’efface peu à peu dans les nuages. Jusant repose donc avant tout sur l’escalade et déroule pour cela un gameplay très intuitif, où les gâchettes de la manette commandent les bras de notre mystérieuse aventurière. Chaque pression permet ainsi de saisir une prise (sans lâcher l’autre, sinon… aïe !) dans un va-et-vient qui se transforme vite en une cadence naturelle et très immersive, pour ne pas dire charnelle. Par ses quelques mécaniques,
Crédits photos de l'image de une : Source : capture d'écran PS5