Après la découverte chez lui de dizaines de vidéos prises dans sa classe, l'enseignant a écopé d'une peine de trois mois de prison avec sursis pour voyeurisme.

La police a trouvé des preuves accablantes en fouillant son téléphone et son ordinateur. Un professeur de sciences âgé de 36 ans et en poste dans un collège privé du département du Rhône vient d'être condamné par le tribunal correctionnel de Lons-le-Saunier (Jura) pour avoir enregistré plusieurs vidéos dans sa salle de classe pendant les heures de cours, parfois en filmant les élèves sous les tables.

Comme le raconte Ouest France, qui reprend des informations du Progrès, le prévenu avait, au départ, été mis en cause dans une toute autre affaire, liée à un signalement effectué par la directrice d'une colonie de vacances dans laquelle avait travaillé le trentenaire, en juillet 2021. À l'époque, plusieurs témoignages d'enfants avaient émergé, faisant état du comportement malséant de cet adulte.

49 vidéos filmées dans sa classe

L'individu avait notamment été accusé d'avoir pris en photo "des fillettes", mais aussi d'avoir fait subir des attouchements à une pensionnaire de la colonie de vacances, en prétextant vouloir "vérifier la présence de tiques sur son corps". Entendu par la police, le mis en cause avait "reconnu avoir examiné la fillette", tout en niant toute intention d'ordre sexuel.

La perquisition menée au domicile du trentenaire dans le cadre de cette enquête a cependant permis aux forces de l'ordre de découvrir "49 vidéos prises dans sa classe" pendant ses heures de cours. "Trois d’entre elles avaient été tournées sous les tables", précise Ouest France.

Relaxé dans l'affaire d'agression sexuelle présumée

Immédiatement suspendu de son poste par sa hiérarchie, l'enseignant a donc fait l'objet de deux mises en examen distinctes. Il a finalement été relaxé dans l'affaire de l'agression sexuelle présumément commise lors de la colonie de vacances, mais a été jugé coupable de "voyeurisme" pour avoir filmé et conservé les vidéos tournées dans sa salle de classe.

Pour ces faits, le prévenu a été condamné à trois mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Lons-le-Saunier. Le trentenaire s'est par ailleurs vu signifier une "interdiction d’entrer en contact avec des mineurs pendant quatre ans".

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