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La «Jungle» à moitié vidée, le problème resterait entier

Un des conteneurs prévus pour accueillir les migrants, à côté de la «jungle» de Calais, le 8 janvier.

La préfète du Pas-de-Calais a annoncé vouloir déloger «800 à 1 000 migrants» d’ici à la fin de la semaine prochaine. Un rétropédalage, un an à peine après la création du camp.

Vider la moitié de la «jungle», avant la fin de la semaine prochaine. Fabienne Buccio, préfète du Pas-de-Calais, a annoncé son projet vendredi matin lors d’une conférence de presse. Quelque «800 à 1000 migrants» devront partir, dans un périmètre compris entre le plan d’eau, le chemin des dunes, la route de Gravelines, et la rocade portuaire. Comme on a vidé le camp de Sangatte en 2002, comme on a vidé la jungle afghane de 2009.

Conteneurs

Pour aller où ? Jusqu’ici, et c’est pour cela que la préfète tente d’accélérer les choses, les exilés ont peu goûté les alternatives proposées par la préfecture. Dans le centre d’accueil provisoire ? Il compte 1 500 places dans des conteneurs blancs chauffés. Ouvert depuis mi-janvier, il n’est qu’à demi plein. On ne peut pas y cuisiner et on y entre par un système de reconnaissance de la paume de la main. De nombreux exilés craignent qu’on repère leurs empreintes. Deuxième solution : les centres d’accueil et d’orientation, présents partout en France, pour y demander l’asile ou «réfléchir à un projet». Selon la préfecture, quelque 2 600 migrants y sont allés. Mais c’est renoncer à l’Angleterre. Or, c’est pour l’Angleterre qu’ils supportent cette vie de boue, de froid et de dangers, puisqu’il faut braver camions, trains, passeurs, policiers et milices racistes (lire ci-dessus). La frontière est de moins en moins poreuse - sauf à payer 5 000 à 6 000 euros -, les forces de l’ordre plus nombreuses, les migrants de plus en plus tendus et les habitants énervés. Dans la jungle, l’ambiance est parfois électrique. Et personne n’y reste par plaisir, même s’il y a aussi des lieux de vie, de délicieux restaurants, une église, une mosquée, des écoles, une bibliothèque, et le Good Chance Theater, qui propose jour après jour des ateliers créatifs.

L’annonce de la préfète (...)

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