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«Jungle» de Calais : le défenseur des droits étrille les pouvoirs publics

Le site appelé «la nouvelle jungle», à Calais, où vivent des migrants qui essaient de traverser la Manche pour rejoindre l'Angleterre. Le 2 août 2015.

Jacques Toubon dénonce «les atteintes aux droits fondamentaux des exilés à la frontière franco-britannique» et recommande la suspension du règlement de Dublin.

C’est une série de recommandations en forme de réquisitoire contre la politique menée par les pouvoirs publics dans la «jungle» de Calais. Jacques Toubon, le défenseur des droits, publie ce mardi un rapport sur «les atteintes aux droits fondamentaux des exilés à la frontière franco-britannique». S’il reconnaît qu’elles «émaillent la chronique de l’actualité depuis une vingtaine d’années», Toubon rappelle «l’ardente nécessité de trouver de nouvelles réponses» pour «accueillir ces hommes, ces femmes et ces enfants dans le respect effectif des droits fondamentaux que la France s’honore de leur reconnaître».

Hébergement, santé, protection des plus vulnérables, comportement des forces de l’ordre… le défenseur des droits dresse un panorama déplorable de la situation. Il souligne le caractère «inconditionnel» du droit à l’hébergement, manifestement violé pour les quelque 4 000 personnes qui vivent dans le bidonville. Selon lui, la «situation d’entre-deux [campement illégal toléré mais non pris en charge par l’Etat, ndlr]» n’est «pas satisfaisante» car elle «n’offre aucune perspective de résolution des problèmes». Jacques Toubon fustige aussi la théorie de «l’appel d’air». En cherchant à ne pas rendre «attractives» les conditions de vie des migrants et en assurant «l’étanchéité» de la frontière avec le Royaume-Uni, les pouvoirs publics, écrit-il, sont source «d’atteinte à l’intégrité physique» des exilés.

«Harcèlement» policier

Il demande notamment d’accorder «des moyens financiers et matériels supplémentaires» au centre d’accueil Jules Ferry, ouvert en mars 2015, et qui distribue 2 500 repas quotidiennement. Par ailleurs, ce centre ne compte qu’une centaine de places pour les plus vulnérables. Jacques Toubon souhaite le triplement des places d’hébergement allouées aux femmes et à leurs enfants. Par ailleurs, le (...)

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