Juncker n'a pas "de date-limite" pour les négociations du Brexit

Le président de la Commission européenne a déclaré lundi ne pas "avoir de date-limite" pour les négociations sur la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne, dans la mesure où il revient à Londres d'enclencher la procédure. /PHoto prise le 13 juillet 2016/REUTERS/Ng Han Guan/Pool

PARIS (Reuters) - Le président de la Commission européenne a déclaré lundi ne pas "avoir de date-limite" pour les négociations sur la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne, dans la mesure où il revient à Londres d'enclencher la procédure. Jean-Claude Juncker s'est entretenu dimanche soir à l'Elysée avec le président François Hollande afin de préparer le sommet informel de l'Union européenne à 27 prévu à Bratislava (Slovaquie) le 16 septembre. Le Brexit a été au centre des discussions. "J'aurais voulu que le Royaume-Uni nous présente sa démission, si vous me permettez l'expression, le plus rapidement possible parce que j'avais pensé que les Britanniques, surtout ceux qui voulaient quitter l'Union européenne, se seraient préparés à cette éventualité", a-t-il rappelé sur France 2. "Or tel n'est pas le cas. Le gouvernement britannique a besoin de plusieurs mois pour affiner sa position", a-t-il poursuivi. "Nos amis britanniques savent qu'il n'y aura pas de négociations avant la notification de leur lettre d'adieu." "Je n'ai pas de date-limite puisque l'article 50 du Traité qui balise la route vers la sortie ne peut être activé que par le seul Royaume-Uni puisque la Commission ou les autres Etats membres ne peuvent pas l'activer", a souligné le président de la Commission européenne. Il a réaffirmé, à l'instar du président français, que le Royaume-Uni n'accéderait au marché intérieur qu'à la condition du plein respect des règles communautaires. "C'est le bon sens : pas d'accès au marché intérieur si on n'accepte pas toutes les règles, et sans exception et sans nuance, qui font le propre du système du marché intérieur." (Sophie Louet)