Une jument et un âne mutilés en Seine-Maritime, des plaintes déposées pour actes de cruauté

Un cheval (PHOTO D'ILLUSTRATION) - Pixabay
Un cheval (PHOTO D'ILLUSTRATION) - Pixabay

Les mystérieuses morts et mutilations d'équidés se poursuivent. Deux plaintes ont été déposées, fin juin, pour actes de cruauté sur des équidés en Seine-Maritime, selon une information du Parisien, confirmée par BFMTV.

Le 6 juin, une jument de 16 ans a été retrouvée en train d'agoniser à Martin-Eglise (Seine-Maritime) par sa propriétaire, puis le 19 juin, un âne a été retrouvé mort dans son pré à Grumesnil, dans le même département, avec une oreille coupée, des lésions sur les naseaux et les yeux arrachés.

L'oreille droite coupée

Ces deux nouveaux crimes s'inscrivent dans une vague d'agressions qui touche la France depuis décembre 2018, avec, dans la majorité des cas, l'oreille de l'équidé qui est coupée. Des actes qui inquiètent le Service central du renseignement territorial (SCRT).

Dans une note datée du 30 juin 2020, que BFMTV a pu consulter, les enquêteurs du SCRT soupçonnent l'existence d'un "groupe composé de personnes agissant seules ou en association qui ont une veritable volonté de porter atteinte aux equidés tout en gardant une oreille en trophée. Dans la majorité des cas l'oreille droite est nettement coupée".

Les enquêteurs se questionnent encore sur les motivations de ce "gang des tueurs de chevaux", se demandant s'il s'agit de superstition, de fétichisme, d'un rituel satanique ou sectaire.

Des animaux sociables et facilement approchables

Au moins onze cas ont été recensés à ce jour en France. Fin juin, plusieurs enquêtes préliminaires ont été ouvertes en raison de mutilations de chevaux, retrouvés morts dans la Somme et le Puy-de-Dôme avec une oreille découpée, avaient indiqué les parquets de Clermont-Ferrand et d'Amiens. D'autres cas avaient été recensés ailleurs, notamment dans l'Aisne, en Vendée, en Moselle, dans la Loire et le Lot, selon le procureur de la République de Clermont-Ferrand.

Les animaux étaient très sociables et il était donc facile de les approcher, selon la note du SCRT. Selon un vétérinaire, les traces constatées sur les naseaux laissent supposer qu'un tord-nez, un instrument avec lequel on serre le nez des équidés pour les immobiliser, a été utilisé. Les auteurs des mutilations pourraient donc avoir des connaissances et des compétences liées au monde équestre pour pouvoir manipuler l'objet avec efficacité.

Article original publié sur BFMTV.com