Juliette Armanet de retour avec "Le Dernier jour du disco", un nouveau titre "crépusculaire"

Juliette Armanet - BFMTV
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Juliette Armanet est de retour. La chanteuse sort ce vendredi un nouveau titre, Le Dernier jour du disco, premier extrait d'un nouvel album à venir, intitulé Brûler le feu. Interrogée par BFMTV, elle se confie sur ce single, "une sorte d'apocalypse joyeuse", mais aussi sur son futur disque, et son processus créatif.

"Crépusculaire" - voilà comment l'artiste décrit son nouveau morceau, qui est accompagné d'un clip aux teintes rouges et orangé tel un soleil couchant (à découvrir à 17 heures).

"C'est à la fois la fin et le début d'autre chose. C'est un passage entre deux mondes, comme un coucher de soleil", nous raconte-t-elle. "Le texte de cette chanson est assez mystérieux, et j'aime bien qu'il le soit. Il parle autant de la fin d'un monde que du début d'un autre. Il évoque plein de choses qui sont, pour moi, hyper complémentaires", ajoute-t-elle.

Pour Juliette Armanet, le choix d'en faire le lead single de son nouvel album s'est naturellement imposé à elle.

"J'ai eu l'impression d'une évidence en l'écrivant, et c'est toujours bon signe", estime-t-elle. "Le texte m'est venu assez naturellement, tout comme la mélodie, les couplets. J'ai trouvé que c'était une bonne manière de remettre le pied à l'étrier, d'allier le tragique et le solaire. Je voulais plonger dans ces deux bains-là".

"On se lève et on danse"

Le titre s'ouvre sur une mélodie lente et mélancolique, avant d'exploser en quelque chose de bien plus pop et énergique. "Quelque chose de dansant", confirme Juliette Armanet, qui avait "envie de ça, de danser".

"La scène et ma tournée m'ont donné envie de danser, j'ai découvert que j'adorais ça. Je ne sais pas si je danse bien ou mal, je ne me pose même pas la question, mais j'ai besoin qu'il se passe quelque chose dans le corps. Avec cette chanson, il se passe un truc physique, où on se lève et on danse", dit-elle.https://www.youtube.com/embed/1-uEi4l1Zu8?rel=0

Faisant écho à la crise sanitaire et aux confinements, la musicienne précise: "On a tous été prisonniers de quelque chose, donc quand on réouvre les portes du pénitencier, on se jette sur la piste de danse - en tout cas moi, ça a été mon réflexe de musicienne. Danser, exulter, que le corps raconte quelque chose de jouissif".

En période d'écriture lorsque la pandémie a pris de l'ampleur et mis le monde sur pause, Juliette Armanet n'a pas eu, comme de nombreux artistes, à interrompre de tournée. "Mais c'était quand même de conditions particulières, qui t'amènent dans une sorte d'introspection qui est à la fois microscopique, en soi, et macroscopique, car on se projette, tout le monde vivait la même chose au même moment", indique-t-elle.

Eloge du désir et expérimentations

La chanteuse nous parle aussi de son nouvel album, Brûler le feu, successeur de Petite amie, opus à succès qui lui a valu le prix de l'album révélation de l'année aux Victoires de la musique de 2018.

"Brûler le feu, c'est un titre qui me touche car ça parle de renaissance et du fait que toutes les choses qui nous consument, nous habitent et nous font vivre, sont celles qui nous font vivre", analyse-t-elle. "Le feu n'est pas qu'un élément destructeur, c'est un élément qui peut nous régénérer. C'est un titre sur la résilience, de faire en sorte que les choses qui nous brûlent deviennent nos forces".

"C'est aussi un jeu de mots qui me fait rire, et un clin d'oeil à Johnny, qui est marrant", ajoute-t-elle. "Ca raconte aussi en sous-titre tout ce langage amoureux un peu libertin, 'je meurs d'amour pour vous', 'ce feu qui me dévore'..., très Les Liaisons Dangereuses".

"C'est ce qui m'a le plus manqué"

L'artiste nous révèle que ce disque "fait l'éloge du désir dans tout ce qu'il a de plus flamboyant, passionnel, addictif et intime". "Pour cet album, j'ai cherché à expérimenter un maximum, à ne pas refaire le même disque, à aller chercher des sonorités, à ouvrir le champ des possibles au maximum", ajoute-t-elle.

"Je voulais être la plus libre et créative possible", poursuit-elle. "J'ai énormément composé. C'était un gros chantier d'expérimentations, puis certaines chansons m'ont prise par la main, et c'était clair que c'était elles".

La chanteuse a désormais hâte que son public découvre ses nouveaux titres mais surtout, de les interpréter en concert. "Sans mauvais jeu de mots, je brûle littéralement d'envie de retourner sur scène. C'est mon endroit, c'est ce qui m'a le plus manqué", nous confie-t-elle.

Article original publié sur BFMTV.com