Julien Doré évoque avec émotion la disparition de sa mère : "J'ai retrouvé un message vocal d’elle"

Votre premier album, sorti en 2008, s’appelait Ersatz, et celui-ci, Imposteur... On en parle ?

Julien Doré (Rires) Je m’en suis rendu compte, récemment. Pour Ersatz, il y avait l’idée d’une reproduction un peu fausse, avec, c’est vrai, un peu de dévaluation par rapport à moi même. Pour Imposteur, ça part d’un moment où je fouille sur Internet, je tape mon nom et « 2007 », et je tombe ur des articles de presse, dont un qui avait pour titre : « Julien Doré : génie ou imposteur ? » Et clairement, il me défonçait. (Rires) J’ai donc trouvé qu’Imposteur, c’était quand même très classe comme nom ! Surtout que, quelques jours auparavant, j’étais en studio avec Sharon Stone et Francis Cabrel. J’avais en tête cette matière artistique, qui est − pas solide, ce serait prétentieux − belle, pour moi. Vraie. Puissante. La mise à distance avec ce nom prenait un vrai sens pour moi, à ce moment-là.

Pourquoi sortir ce projet avec tant de références à vos débuts, maintenant, sans anniversaire particulier ?

Je l’ai en tête depuis mes quinze ans de carrière. Quand je suis chez moi, que je n’écris pas, je ne joue pas mes morceaux. Je prends les accords d’une chanson d’un autre et je m’amuse. J’enregistre ces fragments sur mon téléphone. La liste s’est allongée, et je me suis dit que ce serait bien d’en faire quelque chose. Je terminais la tournée de l’album Aimée (2022), un disque sur lequel j’avais poussé l’écriture et la composition. Il y était question de transmission, et j’étais dans un cycle où je devenais papa, puis j’ai perdu ma mère, ma grand-mère. J’avais dit tant de choses dans ces chansons. Je savais qu’au moment de reprendre l’écriture, ça ne fonctionnerait pas. Donc, en fin de tournée, je pars sur ce projet d’album de reprises. Ça s’est fait en plusieurs fois. La première session de travail s’est très bien déroulée. Mais la deuxième, pas du tout. J’étais sûr de faire une bêtise. On s’est mis à écrire de nouvelles chansons. Dans un axe nouveau, fou, incroyable. Ce sera la suite, mon prochain album. Je crois que j’avais besoin de réveiller quelque chose en moi, pour mieux repartir sur ce projet. Je savais, à cet instant, que c’était le bon moment, et que je le faisais pour les bonnes ...

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