Julie Gayet, Jacques Attali et 22 signataires demandent le rapatriement de tous les enfants français de Syrie
Voici leur tribune. « La protection de l’enfance sera au cœur des cinq années qui viennent », assurait Emmanuel Macron quelques jours avant sa réélection. Aujourd’hui encore, plus de 150 enfants français dépérissent en Syrie dans des camps insalubres, en zone de guerre, derrière des barbelés. Certains en sont morts, d’autres attendent que la France, leur pays, les rapatrie enfin et que les mots du président de la République se fassent action.
Tous ou presque n’ont connu que ces camps et avaient moins de 6 ans en y entrant. Certains y sont nés, mais tous partagent le même décor d’enfance : le sable, l’odeur du pétrole, le froid, la faim, les gardes armés, la captivité. Ils savent que leur pays s’appelle la France, que leurs grands-parents, leurs oncles, leurs tantes y vivent, les attendent et les espèrent. Certains s’accrochent à leurs souvenirs. Ils ont vu rentrer chez eux presque tous leurs copains, qu’ils soient belges, allemands, finlandais, danois ou suédois. Ils se demandent pourquoi pas eux sans jamais oser le dire. Et ils sauront un jour que le 20 novembre 2022, au moment précis où le froid syrien traversa leurs tentes une fois encore et où le désespoir d’un nouvel hiver recroquevillés sous une couverture de fortune les terrassa, la France célébrait en grande pompe la Journée internationale des droits de l’enfant et l’anniversaire de l’adoption de la Convention internationale des droits de l’enfant.
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