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Un juif poussé du 17e étage d'un immeuble à Lyon, un crime antisémite ?

L'homme soupçonné d'avoir poussé René Hadjadj du 17e étage de son immeuble est décrit comme « cintré » par les enquêteurs.
L'homme soupçonné d'avoir poussé René Hadjadj du 17e étage de son immeuble est décrit comme « cintré » par les enquêteurs.

Pour le Crif Auvergne-Rhône-Alpes, « c'est une affaire loin d'être élucidée, un juge d'instruction a été désigné. Nous suivons les évolutions de l'enquête », prévient Nicole Bornstein, sa présidente. Le spectre de l'affaire Sarah Halimi, du nom de cette vieille femme défenestrée après avoir été battue à mort dans son appartement à Paris par un homme jugé irresponsable par la justice et pour laquelle le magistrat instructeur a longtemps hésité avant de retenir la circonstance aggravante d'antisémitisme, hante une partie de la communauté juive.

De nouveaux éléments sont apparus dans une enquête journalistique du Progrès de Lyon ce 27 mai faisant état de l'activisme sur les réseaux sociaux de Rachid Kheniche, mis en examen pour homicide volontaire, dans lesquels il s'en prenait régulièrement aux juifs, indique le quotidien local. « À la suite d'éléments recueillis sur les réseaux sociaux et qui viennent d'être portés à la connaissance du parquet, ce dernier a décidé d'élargir la saisine des juges d'instruction à la circonstance aggravante d'acte commis à raison de l'appartenance de la victime à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée », a précisé Nicolas Jacquet, le procureur de Lyon le 27 mai.

« Si l'antisémitisme peut effectivement être une caractéristique de sa personnalité complotiste, il nous faut encore démontrer qu'il s'agit d'un crime antisémite, c'est-à-dire motivé par le fait que René Hadjadj a été assassiné parce qu'il était juif [...] Lire la suite