Des juges français vont enquêter sur l'assassinat d'Hervé Gourdel en Algérie

Un portrait du guide de haute montagne Hervé Gourdel, décapité en Algérie, devant l'hôtel de ville de Nice, le 25 septembre 2014.

Le guide de haute montagne avait été enlevé puis décapité fin septembre. L'assassinat avait été revendiqué par un groupe islamiste.

Des juges d’instruction français vont enquêter sur l’enlèvement et l’assassinat d’Hervé Gourdel, l’otage français décapité en Algérie en septembre, selon une source judiciaire. Après avoir diligenté une enquête en flagrance, le parquet de Paris a ouvert jeudi une information judiciaire pour «enlèvement et séquestration en bande organisée suivis de la mort, en relation avec une entreprise terroriste», et «assassinat en bande organisée en lien avec une entreprise terroriste». Cette étape procédurale entraînera la désignation de juges d’instruction.

Guide de haute montagne de 55 ans, Hervé Gourdel avait été enlevé le 21 septembre à une centaine de kilomètres à l’est d’Alger.

Le groupe islamiste Jund al-Khilafa («Les soldats du califat») avait revendiqué ce rapt ainsi que la décapitation de l’otage quelques jours plus tard, un acte commis en représailles, selon cette organisation, à l’engagement de la France aux côtés des Etats-Unis dans les frappes aériennes contre le groupe Etat islamique (EI) en Irak. Des investigations ont également été lancées en Algérie sur ce crime qui a suscité l’indignation.

La justice algérienne a ainsi lancé des poursuites contre quinze personnes, actuellement en fuite, soupçonnées d’avoir participé à l’enlèvement et à l’assassinat d’Hervé Gourdel. Les 15 suspects, tous algériens, sont poursuivis notamment pour «création d’un groupe armé terroriste», «prise d’otage» et «assassinat avec préméditation», a précisé cette source. Parmi eux figure Abdelmalek Gouri, dit Khaled Abou Souleïmane, 37 ans, le chef de Jund al-Khilafa.

Jund al-Khilafa avait surgi sur la scène jihadiste fin août en publiant un communiqué annonçant avoir quitté Al-Qaeda au Maghreb islamique (Aqmi), dénoncée pour sa «déviance» et fait allégeance à l’EI, selon le texte.

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