Judith Godrèche dément être candidate à la présidence du CNC
La comédienne devenue fer de lance du mouvement #MeToo en France assure ne pas être candidate à la présidence du CNC à la succession de Dominique Boutonnat, parti après avoir été condamné pour agression sexuelle.
La comédienne Judith Godrèche, devenue fer de lance du mouvement #MeToo en France, a démenti mercredi auprès de l'AFP être candidate à la présidence du Centre national du cinéma et de l'image animée (CNC) ainsi que l'affirme Le Point.
Dans son édition en ligne, l'hebdomadaire soutient que l'actrice et réalisatrice "fait partie" des candidats à la succession de Dominique Boutonnat, contraint de quitter la tête du CNC après sa condamnation fin juin à trois ans de prison, dont un an ferme, pour agression sexuelle.
"J'apprends ce jour par un article de l'hebdomadaire Le Point que je serais candidate à la présidence du Centre national du cinéma (CNC). Je tiens à démentir cette fausse information, n'ayant jamais été candidate à cette fonction", indique Judith Godrèche dans une déclaration à l'AFP.
La comédienne assure également ne pas avoir été contactée "préalablement" par Le Point pour vérifier "ce qui n'était qu'une rumeur" et dit s'interroger "sur les raisons de sa propagation". Contacté par l'AFP, le CNC n'a pas fait de commentaires. Le ministère de la Culture, l'autorité de tutelle chargée de désigner le prochain dirigeant du CNC, n'a pas donné suite dans l'immédiat.
Tempête dans le cinéma français
Ces derniers mois, Judith Godrèche a déclenché une nouvelle tempête dans le cinéma français en déposant plainte pour viols contre les cinéastes Benoît Jacquot et Jacques Doillon avec qui elle avait tourné alors qu'elle était mineure.
Son activisme a débouché sur la création d'une commission d'enquête parlementaire sur les violences sexuelles dans le cinéma. Les travaux ont été interrompus par la dissolution de l'Assemblée nationale en juin, mais la commission devrait bientôt être relancée.
Le CNC, dont le directeur général délégué Olivier Henrard assure la présidence par intérim, brasse 770 millions d'euros par an et joue un rôle crucial dans le financement du 7e art comme de toute la filière audiovisuelle. Il veille sur la chronologie des médias et son respect par les plateformes de streaming et joue un rôle central dans les questions de lutte contre les violences sexuelles