Jour décisif en France : la présidence de l’Assemblée “a pris une importance démesurée”
“Députés de France, à vos stylos : votre première épreuve va commencer.” Ce 18 juillet, comme l’annonce Politico à Bruxelles, c’est une journée de bataille à l’Assemblée nationale. Dans l’après-midi, les 577 députés sont appelés à élire la présidente ou le président de la chambre fragmentée en de multiples groupes. Voyant cet hémicycle contraint à l’exercice inédit de former une coalition, la presse étrangère est bien présente sur les gradins pour observer les négociations. Il s’agit de désigner non seulement la quatrième personnalité de l’État français, explique le site européen, mais “ce vote devrait aussi permettre de mieux savoir si les alliances qui se dessinent sont assez solides pour proposer un nouveau gouvernement.”
“C’est l’occasion d’évaluer le rapport de force entre les différents groupes de cette nouvelle Assemblée, si divisée qu’elle en est presque ingouvernable”, renchérit la Süddeutsche Zeitung en Allemagne. Raison pour laquelle la “désignation de la présidence de l’Assemblée a pris une importance démesurée”, estime le Financial Times, à Londres.
Pour l’heure, trois grands blocs s’affrontent : le Nouveau Front populaire (NFP) à gauche, Ensemble pour la République au centre, et le Rassemblement national (RN), parti d’extrême droite. Six candidats sont en lice : le député communiste André Chassaigne pour le NFP, la présidente sortante Yaël Braun-Pivet (Ensemble pour la République), le député Charles de Courson (Liot), le député RN et vice-président sortant Sébastien Chenu, la députée Horizons Naïma Moutchou et le député Philippe Juvin pour La Droite républicaine (LDR).
“La France poursuit sa route vers l’inconnu”
Certains ne se font aucune illusion, comme Sébastien Chenu, explique El País à Madrid. “Lui comme sa patronne Marine Le Pen ont bien compris que les autres formations entendaient les tenir à distance, derrière le cordon sanitaire déjà mis en œuvre pour leur barrer la route du pouvoir lors des législatives.” Cet après-midi, estime le quotidien espagnol de centre gauche, “la France poursuit sa route vers l’inconnu”.
[...] Lire la suite sur Courrier international