Le son du jour #80: Eruptif comme Gábor Lázár

Gábor Lázár, hongrois futuriste et sensuel.

Etoile montante de la musique expérimentale, le Hongrois Gábor Lázár travaille très dur à composer de la musique que vous n'avez jamais entendue. Découvrez son nouvel album, qui sort sur le label français Shelter Press.

Le musicien hongrois Gábor Lázár évolue dans un milieu musical méconnu mais en plein renouveau depuis quelques années: celui de l'extreme computer music, où l'on compose moins avec des notes et des motifs que des lignes de code et des accès d'audace, qui aboutissent si tout se passe bien à des matières sonores insensées qu'aucun instrument sur la planète (même les plus étranges) ne saurait produire.

Dérivé de la musique informatique initiée dans les années 60 par feu Jean-Claude Risset, l'extreme computer music a grandement bénéficié depuis la fin des années 90 de se voir appropriée par des autodidactes échappés de territoires électroniques moins ardus, comme l'electronica et la techno. Aussi si l'on ne fera pas au néophyte l'injure de lui faire croire que le morceau ci-dessous est facile à écouter, on n'exagère pas non plus dans des proportions indécentes en lui affirmant qu'une sublimation s'y opère sans équivoque, et qu'on peut tout à fait danser sur ses sonorités d'outremonde.

Après des études à l’université de Pécs, Gábor Lázár s'est fait connaître des aficionados en 2013 avec la sortie de Ils, son premier album publié sur Presto?, le label de l'Italien Lorenzo Senni (autre phénomène de la laptop music dont le dernier disque, Persona, a été édité en grande pompe par Warp en novembre dernier) puis en collaborant avec Mark Fell, compositeur britannique qui s'est trouvée une zone de confort improbable entre la synthèse de pointe et la house music.

Crisis of Representation, qui sort cette semaine sur le label français Shelter Press et dont nous vous proposons de découvrir en exclusivité un extrait, est son deuxième album en solo. Il a été enregistré sur une période longue de quatre (...)

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