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Le son du jour #29: FOLK du futur / La Souterraine

Eloïse Decazes et Eric Chenaux dans un jardin.

La Souterraine continue son exploration des marges de la musique populaire française avec cette nouvelle anthologie, qui propose une jonction inédite entre pop et musique traditionnelle.

D’aucuns affirment qu’une grande chanson se doit d’être populaire, ou alors elle n’a pas réalisé son destin de grande chanson. De là se tisse naturellement le lien entre la «pop», d’obédience internationale, dont la qualification est dérivée de «musique populaire», la «chanson» dite française, dont le nom résonne mieux quand on réfléchit à l’âge d’or qui lui a permis de dominer dans la culture de notre pays entre les années 50 et la fin des années 80, enfin le «folk», mutation des «musiques du peuple», traditionnelles ou folkloriques selon les préférences lexicales, qui s’est surtout réalisé comme genre aux Etats-Unis et en Angleterre.

Voilà bientôt trois ans que Benjamin Caschera et Laurent Bajon n’ont de cesse de fouiller, avec La Souterraine, le territoire qui s’étend dans le Triangle des Bermudes entre les trois; trois ans à se demander, surtout, comment et pourquoi «folk» et «pop», deux mots à l’étymologie commune (le peuple) mais aux sens opposés (les gens contre le Marché) en sont arrivés à couvrir des réalités musicales aussi différentes.

Sous-titrée «folk du futur», leur nouvelle anthologie, fait naturellement le lien entre les trois tendances défendues par la structure depuis le premier jour : musiques traditionnelles (surtout avec le collectif La Nòvia), musique populaire ambitieuse et chanson française libérée des diktats du marketing. Il s’y passe beaucoup de choses inattendues, autant du côté du sonique (drone, électronique, choses abrasives en pagaille) que de la poésie - pour citer les compileurs, on y parle diversement «d’enfants, de cœur, de cul, de chien qui aboie, et de travail en milieu rural, urbain, ou périurbain»). Camille Bénâtre et Maud Octallinn interrogent l’utilité métaphysique du plein-emploi, Romain Marsault s’épanche sur son amour des derrières, Sophie (...)

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