Une joueuse sur cinq victime de cyberharcèlement pendant la Coupe du monde féminine
Une joueuse sur cinq victime d'abus. Plus de 150 joueuses ont été la cible de messages abusifs, discriminatoires ou menaçants lors de la dernière Coupe du monde féminine, à l'été 2023, révèle un rapport de la Fifa et de la Fifpro, le syndicat des joueurs et des joueuses, ce lundi.
Des abus en ligne dont près de la moitié avait un caractère homophobe, sexiste et sexuel (via des menaces d'abus sexuels), précise l'enquête des deux organismes. Le même rapport révèle également que les joueuses du Mondial en Australie et Nouvelle Zélande étaient 29% plus susceptibles d'être la cible de cyberharcèlement que leurs homologues masculins au Qatar l'an passé.
Les Américaines particulièrement visées
Sur les 5 millions de données récoltées grâce au Service de protection des médias sociaux (SMPS), près de 117.000 commentaires offensants ont été masqués sur Facebook, Instagram et YouTube par l'intelligence artificielle Threat Matrix IA au service du SMPS. Deux joueuses ont été particulièrement visées par ces attaques, une Américaine et une Argentine dont les noms n'ont pas été révélés.
"S'il y a bien quelque chose dont les footballeuses et les footballeurs souffrent, mis à part la défaite, ce sont tous ces commentaires injurieux, les railleries, les insultes", a commenté la joueuse colombienne Leicy Santos, citée en fin de rapport.
L'enquête conclut que les footballeuses américaines ont été les plus touchées par le phénomène de violence en ligne durant ce Mondial avec un pic de commentaires abusifs qui apparaît en date du 6 août 2023, lors de l'élimination aux tirs au but des Américaines contre les Suédoises.