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Pour les joueurs, qu'y a-t-il après la victoire ?

Le capitaine de l'équipe de France Hugo Lloris soulève la Coupe du Monde, après la victoire des Bleus 4-2 face à la Croatie en finale, le 15 juillet 2018 à Moscou

En fin de thèse à l’université Paris-Descartes, où il travaille sur le thème de la vulnérabilité sociale des athlètes, Seghir Lazri passe quelques clichés du foot au crible des sciences sociales.

Garrincha, Pantani, Gascoigne, Enke, Dupouey, Castilho, Speed… Autant de grands champions qui ont connu le revers de la médaille. De la dépression à l’isolement social, voire au suicide, si la consécration sportive est le signe d’un épanouissement, elle peut être aussi le point de départ d’une forme de vulnérabilité.

Le sacre, ce point de bifurcation

La Coupe du monde est, au même titre que les Jeux olympiques, considérée comme une compétition majeure. Elle est souvent considérée comme l’ultime épreuve, signe de la consécration la plus totale, pour un individu dont l’entrée et la spécialisation dans le domaine sportif remontent aux premiers âges de sa vie. Une vie, d’ailleurs, vécue sur le régime de l’intensité, comme le souligne la philosophe Isabelle Queval, puisque l’athlète s’inscrivant perpétuellement dans le dépassement de soi, vit sa vie de manière extrême.

Le caractère éphémère de la carrière sportive modifie l’action et la perception du temps, l’impératif premier n’est pas de durer (faire carrière le plus longtemps possible), mais de gagner le plus possible, et de voir ses efforts d’arrachement couronnés par le plus grand nombre. Dès lors, une fois le sacre advenu, une fois l’objectif ultime atteint, la vie de l’athlète s’en retrouve bouleversée, par la satisfaction du devoir accompli, mais aussi paradoxalement par l’idée qu’il faut aller plus loin encore. La consécration sportive apparaît alors comme un moment où le joueur fait face à de nouvelles dynamiques d’existence, comme un point de bifurcation dans sa vie sportive et sociale.

A ce propos, la sociologie des bifurcations, récemment mise en lumière par les sociologues Marc Bessin, Claire Bidart et Michel Grossetti, et prenant appui sur les travaux d’une des grandes figures de la sociologie, George Simmel, nous (...)

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