« Elle a joué avec le feu » : un tribunal suisse réduit la peine d’un violeur

Les faits jugés se sont déroulés en février 2020 (photo d'illustration).

Les propos de la présidente de la cour d'appel dénonçant le comportement d'une victime de viol provoquent un tollé en Suisse, rapporte « La Tribune de Genève ».

« Il faut constater qu'elle a joué avec le feu. » Pour justifier une peine plus clémente contre l'auteur d'un viol, la présidente de la cour d'appel de Bâle-Ville, en Suisse, a mis en avant le comportement de la victime, rapporte La Tribune de Genève.

Cette décision a provoqué une vague d'indignation, de la part de personnalités politiques, de collectifs féministes, mais aussi de centres d'aide aux victimes. Tous reprochent à la juge d'avoir relativisé le viol subi par la victime. Pour la conseillère nationale Céline Amaudruz, interrogée par le quotidien, les propos de la présidente sont « une insulte majeure à toutes les femmes ».

Les faits jugés se sont déroulés en février 2020. Alors qu'ils venaient de passer la soirée en boîte de nuit, deux hommes - un adulte et un mineur - ont agressé une femme alors âgée de 33 ans.

Le prévenu majeur, de nationalité portugaise, a été condamné en première instance à cinquante et un mois de prison et à une expulsion du territoire de huit ans, relate de son côté le média suisse 20 Minutes. L'homme a fait appel et, fin juillet, la peine de prison est passée à trente-six mois, dont dix-huit avec sursis, tandis que lexpulsion du territoire a été abaissée à six ans.

Des « signaux » envoyés aux hommes

Selon la presse locale, la présidente a évoqué l'absence d'antécédents de l'agresseur, le fait que l'agression a duré très peu de temps, mais aussi que la victime ne souffrait pas de séquelles persistantes. La magistrate a ensuite [...] Lire la suite

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