La Jordanie se rend aux urnes pour des législatives sur fond de guerre à Gaza et de crise économique

Plus de cinq millions de Jordaniens votent mardi 10 septembre, entre 04h00 et 16h00 TU, pour élire un nouveau Parlement. Dans ce pays voisin d'Israël et de la Cisjordanie occupée, la campagne est dominée par un climat de mécontentement face à une économie morose et aux conflits dans les territoires palestiniens. Le Parlement jordanien n'a que peu de pouvoir, mais ces deux thèmes de campagne, sources de tensions, nourrissent les enjeux du scrutin.

Ces élections pour renouveler le Parlement, qui ont lieu tous les quatre ans en Jordanie, sont les premières depuis l'adoption d'une nouvelle loi en janvier 2022. Celle-ci qui a augmenté le nombre de sièges au Parlement (de 130 à 138) et relevé le quota réservé aux femmes et abaissé l'âge minimum des candidats. Le Parlement y est une chambre législative qui est dominée par le roi et le gouvernement n'est pas responsable devant les députés. Selon la Constitution, le souverain garde la haute main sur les dossiers stratégiques, nomme le Premier ministre et peut dissoudre le Parlement, déclarer la guerre, conclure la paix ou passer des traités et des accords.

Reste que la colère populaire sur la situation à Gaza nourrit les enjeux de ce scrutin, dans un pays où près de la moitié de la population est d'origine palestinienne. Le tout dans un contexte économique tendu. Le tourisme, qui représente 14% du PIB du pays, souffre du conflit voisin.

Lors des manifestations, les slogans de campagne ont alterné entre les défis quotidiens des Jordaniens dans un pays dépendant des aides extérieurs et la guerre à Gaza.


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