En Jordanie, le prince Hamzah de nouveau assigné à résidence par le roi

C’est un énième rebondissement dans l’affaire de la fracture au sein de la famille royale jordanienne qui révèle une nouvelle fois des dissensions internes et une lutte pour le pouvoir.
Le roi Abdallah a publié, le jeudi 19 mai, un décret restreignant “les communications, le lieu de résidence et les mouvements” de son demi-frère le prince Hamzah, rapportent plusieurs médias arabes, après une première assignation à résidence en avril 2021.

Le monarque a qualifié de “délirant” le comportement de son demi-frère. Dans une lettre diffusée par le Palais royal et les médias officiels, il expliquait que, lorsque les actions de “sédition” du prince Hamzah avaient commencé, il avait décidé de gérer l’affaire au sein de la famille dans l’espoir que l’ancien prince héritier “revienne à la raison”.

“Cependant, après un an et demi, il n’y est pas parvenu… et j’ai pris conscience que [malheureusement] il ne changerait pas ses habitudes”, a déclaré le roi, cité par le site de la chaîne Al-Arabiya.

“J’ai réalisé qu’il [souffrait] d’un délire : il se considère comme le gardien de notre héritage hachémite et croit [qu’il est victime] d’une campagne systématique [lancée contre lui] par nos institutions.”

Écarté de la succession

Les actions du prince Hamzah “reflètent le déni de la réalité dans laquelle il vit”, a ajouté le monarque, cité par Al-Arabiya.

“Nous fournirons à Hamzah tout ce dont il a besoin pour mener une vie confortable, mais il ne bénéficiera pas de l’espace dont il a abusé pour offenser la nation, ses institutions et sa famille, et pour saper la stabilité de la Jordanie”, a-t-il encore affirmé, selon le site de la chaîne panarabe Al-Jazeera.

Hamza était le prince héritier jusqu’en 2004, quand le roi Abdallah, son demi-frère, a décidé de l’écarter de la succession dynastique au profit de son propre fils. Hamza n’aurait jamais digéré cet affront : depuis il a mis à profit sa popularité au sein de la population jordanienne, dans laquelle il continue d’entretenir ses propres réseaux.

[...] Lire la suite sur Courrier international

Sur le même sujet :