JOP Paris 2024 : les athlètes paralympiques n’auront plus à cacher leurs tatouages des anneaux olympiques
SPORT - Une décision symbolique. Les athlètes paralympiques vont désormais pouvoir afficher fièrement leurs tatouages des anneaux olympiques lors des épreuves des Jeux paralympiques qui doivent débuter ce jeudi 29 août et jusqu’au 8 septembre. Le Comité international paralympique (CIP) a en effet changé son règlement, à une semaine du début de la compétition.
« Les athlètes ayant de tels tatouages n’ont pas besoin de les dissimuler », a ainsi déclaré Craig Spence, directeur de la marque et de la communication du CIP, au New York Times ce vendredi 23 août. En revanche, le journal américain précise que « Craig Spence a refusé d’expliquer ce changement de politique ».
À trois jours du début de la compétition, ce mardi 27 août, le CIP a de nouveau confirmé ce changement de politique auprès du quotidien français Libération, déclarant n’avoir désormais « aucun problème avec les tatouages d’anneaux olympiques ». Une grande nouvelle, puisque depuis 2012 le CIP interdisait aux para-athlètes d’entrer en compétition avec leurs tatouages visibles, sous peine d’être sanctionnés voire disqualifiés.
Plusieurs para-athlètes disqualifiés à cause de leurs tatouages
C’est ainsi qu’en 2016, le nageur paralympique britannique Josef Craig, double médaillé d’or à Londres en 2012, avait été disqualifié d’une épreuve des Championnats européens parce qu’il affichait sur sa poitrine un tatouage des anneaux olympiques. Une fois son tatouage recouvert, le para-athlète avait finalement pu poursuivre la compétition et participer à d’autres épreuves.
Plus récemment, lors des Jeux paralympiques de Tokyo en 2021, le nageur américain Rudy Garcia-Tolson, quintuple médaillé paralympique, avait été disqualifié lorsque le marqueur qu’il avait l’habitude d’utiliser pour recouvrir son tatouage en haut de son dos s’était effacé pendant sa course. Le nageur avait cependant fait appel à la décision du CIP et obtenu gain de cause.
Les anneaux olympiques ou les Agitos
Si le CIP ne donne pas aujourd’hui d’explication sur son changement de politique, il avait dû par le passé s’expliquer sur cette règle, notamment lors de la disqualification de Josef Craig en 2016. Un porte-parole avait alors déclaré à la BBC que « la publicité sur les corps des athlètes n’est pas autorisée, de quelque manière que ce soit, et cela inclut les anneaux olympiques ».
Sur NBC Sports, un porte-parole du CIP avait également justifié que « l’affichage des anneaux olympiques sème la confusion dans l’esprit du public et a un impact sur la compréhension de la marque paralympique, qui est différente de la marque olympique. » En effet, si depuis les Jeux de Séoul en 1988, les Jeux paralympiques se déroulent dans la même ville hôte que les Jeux olympiques d’été, les deux compétitions restent distinctes.
Ainsi le logo des Jeux Paralympiques n’est pas le même que celui des Jeux Olympiques : il s’agit des Agitos, trois virgules rouge, bleue et verte sur un fond blanc. Mais pour de nombreux athlètes paralympiques, les anneaux olympiques restent plus symboliques de leurs efforts et de leurs rêves sportifs.
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