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Jonathan Pollard, l’espion qui avait brouillé Israël et les Etats-Unis, bientôt libre

Manifestation pour la libération de Pollard, à Jérusalem en 2008.

Condamné à la perpétuité par la justice américaine en 1987, l’homme de 61 ans bénéficiera d’une libération conditionnelle à partir de vendredi.

Lorsqu’il quittera, vendredi, la cellule de haute sécurité de la prison fédérale de Butner (Caroline du Nord), où il purgeait depuis 1987 une peine à perpétuité pour espionnage au profit d’Israël, l’ex-officier de l’US Navy Jonathan Pollard (61 ans) ne sera pas encore vraiment libre. Car il sera soumis à un contrôle judiciaire et ne pourra pas, comme il le souhaite, quitter les Etats-Unis pour s’installer en Terre promise.

Etrange histoire que celle de cet analyste au Navy Antiterrorist Alert Center, qui, au début des années 80, a transmis à Israël un millier de documents confidentiels ainsi que des photos de satellites espions américains : des rapports de synthèse contenant des informations classifiées sur l’Iran, sur la plupart des pays arabes et sur les forces du Pacte de Varsovie, mais également des manuels et des codes de la NSA, l’agence américaine chargée des interceptions électroniques.

Pollard n’a pas agi par esprit de lucre. Certes, il a été payé (50 000 dollars), puisque c’est la règle dans le monde du renseignement. Mais il n’était pas motivé par la recherche du profit. C’était en fait un fervent sioniste qui brûlait de pouvoir «aider Israël à se défendre», et qui avait, dans sa jeunesse, rêvé d’entrer un jour au Mossad, l’une des agences du renseignement israélien.

En jargon professionnel, cet officier légèrement bedonnant et au visage rond barré de grosses lunettes était en tout cas considéré comme un «walk in», un «volontaire» qui s’était présenté spontanément à ses futurs employeurs israéliens.

Source inespérée

En l’occurrence, ceux-ci appartenaient au Lakam, un petit service ultrasecret dédié à la collecte d’informations technologiques et scientifiques. Créée en 1951 et chapeautée alors par un jeune collaborateur du Premier ministre David Ben Gourion, un certain Shimon Pérès (qui deviendra Premier ministre puis (...)

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