«Johnny, on le croyait invincible, mais en fait, c’était un homme»

Des fans de Johnny devant son domicile de Marne-la-Coquette, le 6 décembre.

Dans la France entière, les fans se recueillent et se remémorent leur vie avec Johnny.

Il y a celles et ceux qui préfèrent s’enfouir sous une couche de déni : «Ce n’est pas réel ; Johnny n’est pas mort.» Ceux qui sentent le chagrin jusque dans leur corps : «Mes bras sont tombés», «j’ai pris un coup sur la tête». Et ceux qui sont frappés d’un «sentiment poisseux qu’on appelle la nostalgie». Emphase et damnation. Les fans de l’idole éteinte dans la nuit de mardi à mercredi entament un deuil auquel ils refusaient de se préparer. Certains vont venir à Paris ce samedi dans l’espoir d’apercevoir le convoi qui descendra les Champs-Elysées (plusieurs centaines de milliers de personnes sont attendues) avant une cérémonie religieuse à la Madeleine. Ils accompagneront leur «chanteur»,«ce mec comme toi et moi». Mais aussi - part contradictoire du mythe - ce «monument (déjà) historique». Johnny Hallyday est un «héros français», a enchéri le président Macron qui prendra la parole à la Madeleine. L’Elysée ne lésine pas, à l’unisson de la classe politique. Gauche comprise, pour ce chanteur classé à droite. Comme si Johnny appartenait à tous, comme si le peuple entier l’avait fait populaire.

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Un symbole d’une unité nationale ? C’est l’illusion - réconfortante - qui le poursuit sans doute depuis sa première au Palais des congrès de Paris en 1967. Année où se forme le mantra de «l’idole des jeunes». Johnny a 24 ans. «Au premier rang, comme d’habitude, le Tout-Paris, décrivent Jean-Dominique Brierre et Mathieu Fantoni (Johnny Hallyday : Histoire d’une vie).» Mais «derrière, le vrai public : celui des faubourgs, celui que la presse appelle les JV (jeunes voyous) et qui sont là pour Johnny, seulement pour Johnny.» Et puis il y a les autres, qui n’ont pas pu venir. Les «vrais de vrai» donc : «Johnny Hallyday est le chanteur des pauvres, de pratiquement deux générations qui ont les bras blessés par les tatouages, le (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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