Comment John Oliver s’est payé la tête de Ramzan Kadyrov à la télé américaine

Et sans surprise, le redoutable leader de la république de Tchétchénie n'a pas goûté l'humour du narquois Britannique.

Dans le dernier épisode de sa célèbre émission satirique du dimanche, Last Week Tonight with, le Britannique rapporte une terrible nouvelle : Kadyrov a perdu son chat, un «toyger», race créée artificiellement de chat ressemblant à un tigre. «Ce qui est un problème pour nous tous, car quand Kadyrov ne trouve pas quelque chose, il pète un peu les plombs», prévient l’humoriste, et lance une campagne sur Twitter : #findkadyrovscat.

Cinq minutes de l’émission d’Oliver sont consacrées au fameux compte Instagram du dirigeant tchétchène, suivi par 1,8 million de personnes, sur lequel Kadyrov publie compulsivement des photos et vidéos de lui dans la salle de sport, lui dans la mosquée, lui avec des hauts dignitaires divers et variés, lui avec ses copains, lui avec des animaux. «Kadyrov est comme une cannette de boisson énergisante Monster qui a pris vie», se poile l’humoriste. Connu et apprécié pour un traitement certes sarcastique mais approfondi de ses sujets, Oliver ne manque pas de mentionner, entre deux blagues, que Kadyrov dirige la Tchétchénie d’une main de fer, et que sa page Wikipédia comporte une section entière intitulée «Accusations de violations des droits de l’Homme». De fait, depuis qu’il est au pouvoir, Kadyrov est accusé de terroriser la population tchétchène. On suspecte des hommes de son entourage d’avoir organisé l’assassinat de l’opposant Boris Nemtsov. Son compte Instagram sert aussi à intimider les leaders de l’opposition. Mais ce que cet Instagram démontre surtout, relève caustiquement Oliver, c’est l’amour illimité de Ramzan Kadyrov pour Vladimir Poutine. D’où un flot de photos de Kadyrov vêtu de différents T-shirts à l’effigie de Vladimir Poutine, parfois même entouré de copains portant des T-shirts à l’effigie de Vladimir Poutine.

Le numéro est hilarant, mais, sans surprise, il n’a pas été au goût du leader tchétchène. Avec (...)

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