John Kerry veut parler avec la Russie de la lutte contre l'EI

Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a fait part vendredi de son intention de discuter prochainement au Qatar avec son homologue russe Sergueï Lavrov de la lutte contre l'Etat islamique (EI) en Syrie et du rôle éventuel de l'Iran dans ce domaine. ./Photo prise le 24 juillet 2015/REUTERS/Eduardo Munoz

NEW YORK (Reuters) - Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a fait part vendredi de son intention de discuter prochainement au Qatar avec son homologue russe Sergueï Lavrov de la lutte contre l'Etat islamique (EI) en Syrie et du rôle éventuel de l'Iran dans ce domaine. Le chef de la diplomatie américaine a l'intention de se rendre à Doha le 3 août pour une réunion avec le Conseil de coopération du Golfe, (CCG), qui est constitué de l'Arabie saoudite, des Emirats arabes unis, de Bahreïn, du Koweït, d'Oman et du Qatar. "Nous devons changer la dynamique en Syrie" dans le but d'éradiquer l'Etat islamique, a déclaré John Kerry devant le cercle de réflexion Council on Foreign Relations à New York. "C'est en partie la raison pour laquelle nous avions négocié avec la Turquie ces dernières semaines", a-t-il ajouté. L'aviation turque a pour la première fois bombardé vendredi des cibles liées à l'EI en Syrie et Ankara a autorisé les bombardiers américains à lancer des frappes contre l'EI à partir de la base aérienne d'Incirlik qui se trouve près de la frontière syrienne. La Russie travaille pour sa part à un rapprochement entre le gouvernement syrien et les Etats de la région qui lui sont hostiles, y compris l'Arabie saoudite et la Turquie, dans l'idée de créer une alliance pour lutter contre l'EI. "Nous voulons impliquer les Saoudiens, nous voulons impliquer les Turcs et, in fine, sans doute, il nous faudra voir ce que les Iraniens sont prêts à faire", a déclaré John Kerry devant le Council on Foreign relations. Après l'accord historique conclu le 14 juillet dernier entre l'Iran et les grandes puissances pour encadrer le programme nucléaire de Téhéran en échange de la levée des sanctions qui pèsent sur son économie, John Kerry avait déclaré que le président iranien Hassan Rohani et son ministre des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif étaient désormais "prêts à discuter des questions régionales". (Michelle Nichols; Danielle Rouquié pour le service français)