Joe Biden, de retour à la Maison Blanche, a encore des batailles politiques à mener
INTERNATIONAL - Ce ne sera certainement pas un retour en fanfare. Après avoir retiré sa candidature pour l’élection présidentielle, Joe Biden reviendra ce mardi 23 juillet à la Maison Blanche. Le président démocrate de 81 ans fait son « come-back » après un long confinement dans sa résidence de bord de mer en raison du Covid et risque d’apparaître diminué jusqu’à la fin de son mandat, fin janvier 2025.
Les nombreuses bourdes de Joe Biden qui ont conduit à son renoncement en faveur de Kamala Harris
Malgré sa santé fragile, le président des États-Unis compte pourtant bien garder les rênes du pouvoir jusqu’à l’investiture de son successeur. Pour prouver sa détermination, il a publié un tweet lundi 22 juillet soulignant « l’honneur » d’être le président des États-Unis et de le rester encore six mois.
We are the United States of America – there's nothing we can't do if we do it together.
We just have to remember who we are.
I’ve dedicated my presidency to proving that, and I'll continue to do so today, tomorrow, and every day that I have the honor of being your president.— President Biden (@POTUS) July 22, 2024
Inflation, armes à feu, avortement…
« Il me reste six mois de présidence et je suis déterminé à faire le plus de choses possibles, tant sur la scène étrangère que nationale », a-t-il aussi affirmé dans sa lettre aux Américains dimanche.
Dans cette missive, il a mentionné ses principales batailles politiques qu’il lui reste à mener : réduction de l’inflation, lutte contre la prolifération des armes à feu, baisse du coût des médicaments, questions climatiques.
Il peut aussi encore nommer des juges qui resteront potentiellement en place pendant des décennies, un levier de pouvoir clé dans un pays profondément polarisé où le pouvoir judiciaire, de plus en plus politisé, tranche les grandes questions de société comme l’avortement.
Rencontre avec Benjamin Netanyahu jeudi
Sur le dossier de la guerre à Gaza, le locataire de la Maison Blanche compte aussi montré dès les prochains jours qu’il a encore la carrure pour porter ses responsabilités présidentielles.
Dès jeudi 25 juillet, Joe Biden rencontrera Benjamin Netanyahu, en visite à Washington. Sa vice-présidente Kamala Harris, largement soutenue pour devenir la nouvelle candidate des démocrates à la présidentielle, s’entretiendra également avec le Premier ministre israélien.
« Je travaillerai en très étroite collaboration avec les Israéliens et les Palestiniens pour essayer de trouver une façon de mettre fin à la guerre à Gaza », a déclaré Joe Biden lundi. Sur ce point, David Karol, professeur à l’université du Maryland, pointe qu’un cessez-le-feu à Gaza, serait « utile » à la candidature de Kamala Harris « car cette question s’est révélée être une source de division au sein du parti démocrate ».
Gracier son fils ?
Toujours sur les questions internationales, cette fois-ci la guerre en Ukraine, Joe Biden pourrait aussi chercher à garantir le programme d’aide de plusieurs milliards de dollars destiné à aider Kiev à lutter contre la Russie, craignant que Donald Trump, s’il est élu, ne l’abandonne.
Le dernier pouvoir qu’un président sortant peut exercer est potentiellement le plus important, mais aussi le plus controversé : la grâce présidentielle. Le fils du démocrate, Hunter Biden, 54 ans, a été condamné en juin pour avoir menti sur sa toxicomanie lors de l’achat d’une arme de poing et risque jusqu’à 25 ans de prison.
Le président s’est engagé à ne pas le gracier ni à commuer sa peine. Mais dans une course électorale sans précédent dans l’histoire moderne des États-Unis, tout est possible.
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