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Joe Biden et Kamala Harris, armés pour le combat face à Trump

Arborant une unité exemplaire, le candidat démocrate et sa colistière ont réussi à ressouder le parti. Objectif : écraser Donald Trump.

« Je sais que Joe n’est pas parfait. Et il serait le premier à vous le dire ! » Michelle Obama connaît suffisamment bien l’ancien vice-président de son mari pour se permettre ce genre de taquinerie. Clôturant le premier jour d’une convention qui – Covid oblige – n’avait de virtuel que la forme, Michelle Obama a admis les faiblesses du candidat démocrate... pour mieux mettre en valeur ses forces. Parmi lesquelles sa colistière Kamala Harris. A trois mois de l’élection présidentielle, le tandem réussit une première prouesse : reformer la « coalition Obama » multi-classe, multi-générationnelle et multi-raciale face à Trump, icône de l’Amérique blanche et populiste. Partir en croisade à 77 ans n’avait rien d’évident. Mais Biden en avait fait le serment.

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« Promets-moi, papa, que tu te présenteras. » C’était au printemps 2015. Beau Biden, fils aîné de Joe, alors vice-président des Etats-Unis, se meurt d’un cancer du cerveau. Fauché par la maladie en plein essor, à 46 ans. « Beau était la version 2.0 de Joe Biden, avec toutes ses qualités mais sans ses défauts », écrira plus tard le père dans son livre titré « Promise Me, Dad » en mémoire de ce moment. Beau Biden ambitionnait de devenir gouverneur de l’Etat du Delaware, dont il était déjà procureur général. « Il aurait pu un jour se faire élire à la Maison-Blanche », assure Joe Biden, qui avait décidé, une fois à la retraite, d’œuvrer à l’élection de l’enfant prodige. La vie en a décidé autrement. Beau, sur son lit de mort, implore son père d’y aller « par “devoir”, un mot qu’il n’employait pas à la légère »… Joe Biden a tenu sa promesse. Officiellement investi candidat le 20 août, le nouveau champion(...)


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