Joe Biden condamne l'"attaque brutale" contre Salman Rushdie

Joe Biden condamne l'"attaque brutale" contre Salman Rushdie

Le président des Etats-Unis Joe Biden a condamné ce samedi l'"attaque brutale" la veille contre l'écrivain britannique et américain Salman Rushdie qui restait dans un état grave après avoir été violemment poignardé lors d'une conférence dans l'État de New York.

Le président, dans un communiqué, a salué Salman Rushdie pour son refus "d'être intimidé ou réduit au silence" et a dit avec son épouse Jill Biden "ensemble avec tous les Américains et les peuples du monde entier prier pour sa santé et son rétablissement".

L'agresseur poursuivi pour "tentative de meurtre et agression"

L'auteur britannique Salman Rushdie, dont l'ouvrage "Les versets sataniques" avait fait de lui la cible d'une fatwa de l'ayatollah iranien Rouhollah Khomeiny en 1989, a été attaqué ce vendredi sur la scène d'un ampithéâtre d'un centre culturel. L'écrivain a été placé sous respirateur après avoir été poignardé au cou et à l'abdomen.

Rien n'a filtré samedi sur l'état de santé de l'auteur des "Versets sataniques", écrivain britannique et américain à la renommée mondiale, soigné dans un hôpital d'Erié, en Pennsylvanie, au bord du lac qui sépare les États-Unis du Canada.

L'agresseur, aussitôt arrêté et en détention depuis vendredi, s'appelle Hadi Matar, a 24 ans et vit dans l'Etat du New Jersey, selon les autorités. Il est "poursuivi pour tentative de meurtre et agression", a annoncé samedi le parquet local, précisant que la police fédérale (FBI) enquêtait sur ce crime à la dimension internationale.

Selon Ali Qassem Tahfa, chef du village de Yaroun, dans le sud du Liban, Hadi Matar "est d'origine libanaise". "Il est né et a grandi aux Etats-Unis. Sa mère et son père sont de Yaroun", a-t-il déclaré à l'AFP.

"Depuis que je vis aux États-Unis, je n'ai plus de problème"

Salman Rushdie, né en 1947 en Inde dans une famille d'intellectuels musulmans non pratiquants, avait embrasé une partie du monde islamique avec la publication des "Versets sataniques", conduisant l'ayatollah iranien Rouhollah Khomeiny à émettre en 1989 une fatwa demandant son assassinat.

L'auteur d'une quinzaine de romans, récits pour la jeunesse, nouvelles et essais écrits en anglais avait été contraint de vivre dans la clandestinité et sous protection policière, allant de cachette en cachette.

Naturalisé américain en 2016 et vivant à New York depuis 20 ans, Salman Rushdie avait repris une vie à peu près normale tout en continuant de défendre, dans ses livres, la satire et l'irrévérence.

Coïncidence, le magazine allemand Stern l'a interviewé quelques jours avant l'attaque et en publie samedi un extrait: "Depuis que je vis aux États-Unis, je n'ai plus de problème (...) Ma vie est de nouveau normale", assure l'écrivain en se disant "optimiste" mais en rappelant que "les menaces de mort sont devenues quotidiennes".

Article original publié sur BFMTV.com