Joe Biden approuve un projet pétrolier géant en Alaska
C’était une décision très attendue aux États-Unis. L’administration Biden a finalement donné son feu vert, ce 13 mars, “au forage pétrolier géant baptisé Willow en Alaska, malgré l’importante opposition à ce projet en raison de ses conséquences sur l’environnement et le climat”, rapporte le New York Times.
L’exécutif américain a également annoncé de nouvelles restrictions sur le forage dans l’océan Arctique et dans le nord de l’Alaska, “dans l’espoir de calmer la contestation au projet Willow” poursuit le quotidien new-yorkais.
Controverse
Le projet Willow, du géant pétrolier américain ConocoPhillips, avait initialement été approuvé par l’administration Trump, avant d’être temporairement stoppé en 2021 par un juge. Ce projet à 8 milliards de dollars, situé sur des terrains fédéraux connus sous le nom de National Petroleum Reserve [réserve nationale de pétrole] en Alaska, a pour ambition de “produire plus de 600 millions de barils de brut sur une période de trente ans”, souligne le journal.
Les défenseurs du projet y voient une source d’emplois, de revenus pour l’État fédéral et une contribution à l’indépendance énergétique des États-Unis. Ses opposants y voient une véritable “bombe de carbone”, explique le New York Times.
Ils estiment en effet que ce projet pourrait “générer une pollution annuelle de 9,2 millions de tonnes métriques de carbone, ce qui reviendrait, ont-ils calculé, à rajouter près de deux millions de véhicules en circulation chaque année”. Ils jugent également que l’accord de la Maison-Blanche équivaut à une “trahison de la promesse de Joe Biden de réduire la dépendance du pays aux énergies fossiles”.
Protéger pour mieux détruire
Quant à l’annonce d’une interdiction des forages pétroliers et gaziers sur plus d’un million d’hectares dans la mer de Beaufort et l’océan Arctique − les forages étant en outre limités dans plus de 5 millions d’hectares de la National Petroleum Reserve −, les défenseurs de l’environnement y voient un non-sens.
Comme le souligne Kristen Monsell de l’organisation de défense de l’environnement Center for Biological Diversity [centre pour la diversité biologique] : “protéger une zone de l’Arctique pour mieux en détruire une autre, cela n’a aucun sens et cela n’aidera pas les populations et les espèces sauvages dont la vie va être bouleversée par le projet Willow”.
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