Les JO terminés, le “retour à la réalité” pourrait être “brutal” en France
Les dernières fusées du feu d’artifice s’envolent au-dessus du Stade de France tandis que la chanteuse Yseult interprète la chanson My Way, de Frank Sinatra. Ainsi s’achèvent, dimanche 11 août, les Jeux olympiques de Paris 2024 après 16 jours de compétition.
“Retour à la réalité en ce lundi matin, écrit The Wall Street Journal. Sans athlètes à acclamer, sans médailles, ni maquillage bleu-blanc-rouge sur les visages pour rassembler le pays, la France va replonger dans le chaos politique, après une trêve olympique bienvenue.”
La France, qui s’était prise d’une passion soudaine pour ses Jeux olympiques qu’elle avait pourtant critiqués pendant des mois, se retrouve comme orpheline de cette compétition qui avait su faire oublier le marasme politique dans lequel se trouve le pays. “Ce n’était pas un rêve. C’est vraiment arrivé. Mais le réveil, après toutes ces semaines d’euphorie olympique où la France a pris quelques vacances d’elle-même et de ses névroses, pourrait être brutal”, renchérit El País. Pendant ces deux semaines, le pays a vibré à l’unisson au rythme des victoires et des défaites de ses athlètes.
Mais désormais, “une crainte est présente : que les Jeux olympiques n’aient été qu’une parenthèse enchantée et que le 11 août à minuit la magie disparaisse et la France se retrouve ‘comme d’habitude’ : plongée dans la même réalité qu’avant, la même colère, le même pessimisme, la même polarisation politique, le même système constitutionnel manifestement à bout de souffle, les mêmes fractures sociales, territoriales et culturelles irréductibles. Qu’elle ne subisse l’effet Cendrillon, en somme”, ajoute le quotidien espagnol.
Le pays “va devoir payer ses factures”
La flamme éteinte et les Jeux en route vers Los Angeles, la France et plus largement l’Europe doivent à nouveau se confronter à leurs problèmes.
“Depuis le mois de juin [et l’Euro de football en Allemagne], les images de supporteurs agitant des drapeaux, d’athlètes déçus ou triomphants et de visages radieux inondent le monde entier. L’incarnation d’une Europe telle que beaucoup voudraient la voir au quotidien : ouverte, tolérante, souvent politiquement correcte, débordant de joie. Mais cette façade peut-elle tenir longtemps ? s’interroge Der Spiegel en Allemagne. Les crises sont partout. La guerre en Ukraine, l’escalade du conflit au Moyen-Orient, l’issue incertaine de la présidentielle américaine, sans oublier le réchauffement climatique, la crise économique et la montée de l’extrême droite dans toute l’Europe. Que restera-t-il de cet été une fois la fête terminée ?”
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