Aux JO de Paris, la breakeuse « Raygun » a fait rire le monde entier et ne regrette rien

« Je n’allais jamais battre ces filles sur ce qu’elles font de mieux, les mouvements puissants et dynamiques » a souligné Rachael Gunn.
ODD ANDERSEN / AFP « Je n’allais jamais battre ces filles sur ce qu’elles font de mieux, les mouvements puissants et dynamiques » a souligné Rachael Gunn.

JEUX OLYMPIQUES - Pas de médaille, mais beaucoup de memes. L’Australienne Rachael « Raygun » Gunn aura marqué sa discipline à sa manière : pour la première du breaking aux Jeux olympiques, la Bgirl a proposé une prestation qui a surpris le public... et suscité de nombreuses moqueries sur les réseaux sociaux.

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Les railleries n’ont cependant pas découragé la danseuse de 36 ans, qui a répondu sur la chaîne australienne Nine Network.

Des moqueries devenues virales

Meilleure Bgirl d’Océanie en 2023, celle dont le nom de break est Bgirl Raygun a été qualifiée pour les épreuves olympiques grâce au système de quotas du CIO, qui permet à des nations au niveau moins élevé que celui des meilleures mondiales d’envoyer tout de même des représentants aux JO. Et fort logiquement, elle est sortie de la compétition dès les phase de poules, après avoir perdu ses trois battles.

Sa performance surprenante, notamment lors de ses mouvements au sol, a en tout cas été repérée sur les réseaux sociaux au point de rapidement devenir un meme, parfois cruel pour la danseuse. « Moi dans mon lit à trois heures du matin quand j’ai une crampe au mollet » se moque cet utilisateur de X anglophone.

Certains de ses gestes ont été comparés à ceux de personnages de cartoon comme Homer Simpson.

« Je me suis bien marrée »

Mais la danseuse ne regrette rien. Enseignante à l’université de Sydney et spécialisée dans les problématiques de genre dans la danse, elle a exprimé beaucoup de joie après sa performance, rapporte Le Parisien, qui cite : « C’était super. Je suis très contente d’avoir fait cette battle contre Sissy [athlète française qu’elle a affrontée en battle], avec cette foule électrique derrière elle. C’était une super expérience. »

D’après le quotidien, l’Australienne savait qu’elle n’aurait pas le même niveau que ses adversaires. « Je n’allais jamais battre ces filles sur ce qu’elles font de mieux, les mouvements puissants et dynamiques » a-t-elle souligné, rappelant qu’en Australie, les infrastructures dédiées au breakdance sont moindres. « On n’a pas de juges, de DJ, de MC, alors je voulais faire impression à ma manière. »

Pour elle, le but était de proposer quelque chose de créatif, mais aussi de saisir l’occasion qui lui était offerte de monter sur une scène olympique. « Je voulais bouger différemment. Combien de fois j’aurais l’occasion de le faire sur une scène internationale ? C’était important pour moi de faire cette performance », cite encore Le Parisien.

Sur Instagram, elle a appelé son auditoire à « ne pas avoir peur d’être différent, d’y aller et de se représenter soi-même ». Une ode à la confiance en soi qui lui a permis de passer un bon moment : « Je me suis bien marrée », a-t-elle déclaré au Parisien.

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