JO de Paris : ces athlètes français qui donnent déjà rendez-vous à Los Angeles en 2028

Teddy Riner, ici au Parc des Champions au Troadéro, à Paris, le 5 août 2024.
JACK GUEZ / AFP Teddy Riner, ici au Parc des Champions au Troadéro, à Paris, le 5 août 2024.

JEUX OLYMPIQUES - Comme le veut la tradition olympique, la cérémonie de clôture des JO, ce dimanche 11 août au Stade de France, laissera officiellement la place à la ville-hôte des prochains Jeux Olympiques d’été : Los Angeles, en 2028.

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Mais certains athlètes français, dans l’euphorie des Jeux de Paris, n’ont pas attendu la fin de la quinzaine pour parler de leur venue dans les médias. Après leurs épreuves, médaillés ou non, plusieurs ont déjà donné rendez-vous dans quatre ans, plus déterminés que jamais.

• Léon Marchand (natation)

Le nageur aux cinq médailles (quatre en or, une en bronze) décrochées dans la piscine de La Défense Arena n’en est qu’à ses débuts avec les JO. Après son quatrième titre remporté le 2 août sur 200 m 4 nages, le Toulousain de 22 ans a affirmé en conférence de presse qu’il allait continuer à s’entraîner avec le célèbre coach américain Bob Bowman. « Je ne sais pas ce que me réserve l’avenir, mais je pense qu’il m’aidera dans ce domaine car il en connaît un rayon », a-t-il indiqué, avant d’annoncer la couleur pour Los Angeles : « C’est pas la fin pour moi, c’est juste le début. Mon prochain objectif est LA-2028, je veux juste continuer à nager. »

Il a aussi donné rendez-vous avec le relais 4x100 m 4 nages, avec lequel il a décroché sa cinquième médaille (le bronze) le 4 août : « ce relais est en construction encore. On a pas mal de choses à faire encore, et on sera au rendez-vous dans quatre ans c’est sûr. »

• Teddy Riner (judo)

Vous reprendrez bien une dose de Teddy Riner ? Pas encore rassasiée, la star du judo français veut voir Los Angeles, lui qui aura 39 ans en 2028. « Je vais tout faire pour y être et, franchement, quand on vit des moments comme ça, on n’a pas envie de s’arrêter. Je crois qu’il ne me reste qu’une cartouche ; c’est Los Angeles ! », a-t-il lancé, enthousiaste, dans l’émission Quels Jeux ! sur France 2 le 3 août, au lendemain de sa deuxième médaille d’or parisienne obtenue lors de l’épreuve par équipes.

« Quel risque il y a à kiffer ? ! Qu’est ce qui peut m’arriver de pire ? J’ai tout gagné et j’ai envie d’être gourmand », a-t-il insisté face à Léa Salamé. « De voir jusqu’où je peux kiffer le truc. Cette expression qui dit “quitter par la grande porte”, elle n’est pas valable pour certains palmarès et pour certaines personnes qui ont connu le sport très tôt. »

Sur les tatamis de l’Arena Champ-de-Mars, Teddy Riner a remporté ses sixième et septième médailles olympiques (les deux en or) après celles obtenues à Pékin en 2008 (bronze), à Londres en 2012 (or), à Rio en 2016 (or) et à Tokyo en 2021 (or et bronze). Cela fait de lui le judoka le plus médaillé de l’histoire des JO.

• Clarisse Agbegnenou (judo)

Battue le 30 juillet en demi-finale chez les -63 kg, la judokate a donné rendez-vous en 2028 à celle qui est ensuite devenue médaillée d’or du tournoi, la Slovène Andreja Leski. La scène s’est déroulée lors d’un échange amical en conférence de presse après la cérémonie du podium. Interrogée sur ses propres projets d’avenir, la Française, qui aura 34 ans dans quatre ans, a d’abord botté en touche, en assurant avoir besoin de « prendre le temps de profiter ».

Puis elle s’est tournée vers sa rivale et lui a demandé : « Andreja, tu seras à Los Angeles ? » « Je ne suis pas encore sûre », a répondu en riant la championne olympique. « Alors quand tu seras sûre, tu me le dis, et on aura une petite revanche là-bas », a rétorqué Clarisse Agbegnenou - qui avait très mal vécu sa défaite en demie, estimant avoir perdu sur une « bêtise tactique » alors qu’elle se sentait nettement supérieure à son adversaire.

• Romane Dicko et Joan-Benjamin Gaba (judo)

Ces deux-là n’ont même pas eu besoin de mots pour annoncer que leur regard était déjà tourné vers Los Angeles. Lors du JT de 20-Heures de France 2 le 4 août, Laurent Delahousse a demandé aux judokas Joan-Benjamin Gaba, Romane Dicko, Teddy Riner et Clarisse Agbegnenou « qui (avait) déjà un peu en tête Los Angeles ». Les quatre ont alors levé la main au même moment...

Capture d’écran France 2
Capture d’écran France 2

Alors qu’elle espérait l’or, Romane Dicko s’était contentée du bronze le 2 août dans la catégorie des +78 kg. De son côté, seulement classé 35e mondial, Joan-Benjamin Gaba s’était hissé jusqu’en finale des -73 kg, avant d’échouer face à l’Azerbaïdjanais Hidayet Heydarov, champion du monde en titre et favori.

• Samir Aït Saïd (gymnastique)

C’est sans aucun doute l’athlète français le plus déçu de la délégation. « Dégoûté » même, après son superbe passage aux anneaux le 4 août, qui ne lui a pourtant valu qu’une quatrième place, comme à Tokyo en 2021. Samit Aït Saïd ne s’est pas laissé abattre pour autant, se tournant dès la fin de son concours vers Los Angeles. « Je repars pour quatre piges. (...) Je vais devoir encore prouver, on ne va pas forcément me refaire confiance. Il va falloir que je me batte encore avec certaines personnes. C’est dommage, mais je suis prêt à le faire pour une médaille olympique », a prévenu le gymnaste qui aura 37 ans en 2028.

« Je pensais avoir la dalle après Tokyo, mais comparé à ce que j’ai là, c’est rien du tout », a même lancé plus tard le porte-drapeau de Rio-2016 sur Eurosport, depuis le Club France.

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