JO de Paris : après une journée folle vendredi, la France a déjà fait mieux à mi-parcours que sur tout Tokyo
JO DE PARIS - La délégation française a vécu ce vendredi 2 août sa journée la plus folle depuis le début des JO de Paris. Statistiquement tout d’abord, puisqu’avec neuf médailles - dont trois en or -, elle atteint son plus haut total sur une seule journée depuis le 27 juillet.
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Surtout, alors que la moitié de ces Jeux sera atteinte après la journée de ce samedi 3 août, la France a déjà récolté 36 médailles dont 11 en or dès le septième jour des Jeux, dépassant ainsi son total réalisé lors de ceux de Tokyo en 2021 (33 médailles), d’Athènes en 2004 (33) et de Londres en 2012 (35).
Comme vous pouvez le voir dans notre tableau plus bas, c’est aussi en termes de médailles d’or plus que Tokyo (10), Rio en 2016 (10), Pékin en 2008 (7), et déjà le même total qu’à Londres (11) et Athènes (11). Le record de 15 médailles d’or aux JO d’Atlanta en 1996 - si l’on exclut les JO (particuliers) de 1900 - est désormais largement à la portée de l’équipe de France olympique.
Quant à savoir si le record absolu de médailles de Pékin il y a 16 ans sera battu (43), il faut plutôt parier sur quel jour, jusqu’au 11 août, celui-ci sera-t-il dépassé, alors que la France espère dans ses rêves les plus fous plus de 70 médailles cette année.
Pour apporter un bémol, rappelons que la Russie ne participe pas à ces Jeux de Paris - sauf une poignée d’athlètes sous bannière neutre -, libérant de fait des places sur les podiums qu’elle espérait.
Il faut aussi préciser que la France présente cet été la plus grosse délégation de son histoire lors de ces JO à domicile avec 571 athlètes engagés. À titre de comparaison, ils n’étaient que 378 à Tokyo et 399 à Rio.
Léon Marchand et Teddy Riner dans la légende
Mais cette journée du vendredi 2 août restera aussi gravée dans les annales du sport français pour trois performances hors normes.
Tout d’abord celle de Léon Marchand qui, à 22 ans, est tout simplement devenu le premier sportif français à remporter quatre médailles d’or lors de mêmes Jeux olympiques. Avec son titre sur 200 m 4 nages ce jour, ajouté à ceux sur 400 m 4 nages, 200 m papillon et 200 m brasse, le Toulousain fait mieux que le cycliste sur piste Paul Masson en 1896, l’escrimeur Roger Ducret en 1924, le cycliste sur route Robert Charpentier en 1936 et le skieur Jean-Claude Killy en 1968, qui avaient eux remporté trois médailles d’or ces années-là.
Léon Marchand rejoint aussi l’Est-Allemande Kristin Otto et les Américains Mark Spitz et Michael Phelps dans le gotha des nageurs quatre fois titrés en individuel dans une même édition des Jeux.
Environ trois heures avant la course du nageur français, Teddy Riner avait lui façonné un peu plus sa légende, en remportant une quatrième médaille d’or olympique, dans la catégorie reine des +100 kg. Il s’agit là de sa sixième médaille olympique après celles obtenues à Pékin en 2008 (bronze), à Londres en 2012 (or), à Rio en 2016 (or) et à Tokyo en 2021 (or et bronze). Cela fait de lui le judoka le plus médaillé de l’histoire des JO.
Enfin, peu après 21h30, pour l’une des dernières finales de cette riche journée, le BMX racing français s’était offert à Saint-Quentin-en-Yvelines un formidable triplé avec Joris Daudet (or), Sylvain André (argent) et Romain Mahieu (bronze). Pour la France, il s’agit d’une performance inédite sur une épreuve olympique d’été depuis 1924 (en gymnastique, au saut de côté). En 2014, aux JO d’hiver, les Français avaient réalisé un triplé identique lors de l’épreuve masculine de ski cross.
Comme si cela ne suffisait pas au bonheur du camp tricolore ce vendredi, l’un de ses deux porte-drapeaux, Florent Manaudou, a ajouté au compteur une médaille de bronze sur sa discipline fétiche, le 50 m nage libre, alors qu’il s’était élancé du couloir N.1. À 33 ans, le Villeurbannais dispute sans doute ses derniers Jeux.
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