JO de Paris 2024 : la vasque olympique des Tuileries est en train d’être démontée, comment ça va se passer
JO DE PARIS - Voilà, c’est fini. Dimanche 15 septembre, au lendemain de son dernier envol dans le ciel, la vasque olympique a vu les équipes techniques amorcer son démontage, en route vers son départ définitif du jardin des Tuileries, où elle a fait le bonheur du public durant les Jeux olympiques et paralympiques de Paris.
Comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article, Le HuffPost a filmé les débuts de cette opération délicate, menée d’abord par des cordistes qui ont grimpé lundi tout en haut du ballon, à 30 mètres de hauteur, pour insérer le tuyau permettant de vider l’hélium. Mardi matin, la vidange du gaz avait débuté, laissant s’affaisser progressivement l’énorme sphère.
Selon les informations du Parisien, le démontage devrait durer cinq jours, le temps de non seulement retirer les 6000 m³ d’hélium du ballon, mais aussi de tenter une opération inédite : recycler ce gaz inodore, incolore, inerte et particulièrement léger.
« C’est la première fois qu’on le fait. On va essayer de récupérer environ 80 % du volume total même si ce n’est pas simple, il y a un certain nombre d’incertitudes, notamment liées à la météo », a affirmé Matthieu Gobbi, le cofondateur du groupe Aerophile, qui a fourni le ballon, au Parisien. Il met en avant une « démarche d’économie circulaire ».
Pénurie mondiale d’hélium
Début septembre, l’entreprise mosellane 45-8 ENERGY, en charge de la manœuvre, a présenté sur sa page Facebook son tout nouveau « camion mobile de recyclage d’hélium ». Après la vasque olympique, l’objectif pour ce dernier est « de parcourir l’Europe » pour recycler cette ressource en pénurie mondiale, malgré le fait qu’elle soit le deuxième atome le plus abondant dans l’Univers après l’hydrogène. Après purification, le gaz pourra ensuite être revendu.
En 2023, l’hélium a été ajouté à la liste des « matières premières critiques » de l’Union européenne. Ces dernières revêtent « une grande importance économique pour l’UE et présentent un risque élevé de rupture d’approvisionnement en raison de la concentration de leurs sources et de l’absence de substituts de qualité et abordables ».
L’hélium est aujourd’hui utilisé pour de nombreuses applications rappelées par l’Institut français des relations internationales (IFRI) dans une note sur cette « ressource critique » : la santé (imagerie par résonance magnétique – IRM), l’électronique (fibre optique, semiconducteurs), la recherche scientifique, la plomberie (soudures et détection de fuites), l’aéronautique ou encore les loisirs (ballon dirigeable, plongée sous-marine).
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