JO de Paris 2024 : Thomas Jolly veut prolonger l’héritage des Jeux avec un « grand spectacle pour la population »
Sans avoir une idée précise en tête, le talentueux metteur en scène a lâché l’idée d’un événement ouvert à tous pour faire perdurer dans le temps les JO de Paris 2024.
JO PARIS 2024 - Faire durer le plaisir… indéfiniment. Entendu ce mercredi 25 septembre par la commission des Affaires culturelles de l’Assemblée nationale, le directeur artistique des cérémonies olympiques, Thomas Jolly, a pu revenir sur sa vision de l’événement sportif international organisé en France cet été. Et sur l’héritage des JO de Paris 2024, qu’il aimerait voir perdurer.
JO de Paris 2024 : Thomas Jolly défend une cérémonie d’ouverture « républicaine » et de l’amour
« Un grand spectacle offert à la population, est-ce que ça ne serait pas le moment ? », a ainsi glissé le metteur en scène français, lorsqu’il a été interrogé par les députés sur « l’héritage » qui va rester des Jeux olympiques, en particulier des cérémonies qu’il a orchestrées à cette occasion.
Alors que certains parlementaires ont évoqué la date du « 14 juillet », Thomas Jolly s’est surtout concentré sur l’« héritage » régulier des Jeux de Paris, offrant au passage plusieurs pistes aux députés pour permettre au plus grand nombre de Français de profiter de cet événement, encore à l’état d’idée.
Il a donc plaidé en faveur d’« un vrai grand travail » pour redonner aux Français le goût de la culture et du théâtre en particulier dans les régions rurales, après avoir été titillé sur le fait que l’ensemble des cérémonies ont eu lieu dans Paris. « Pouvoir aller au théâtre, c’est un champ à investir », car « le désir n’est pas éteint. Quand il existe, les Français savent s’en saisir », a-t-il avancé.
🔴 Bilan artistique des cérémonies d'ouverture et de clôture de Paris 2024
🎙️ Audition de Thomas Jolly (@Thomajolly), directeur artistique, et Patrick Boucheron, historien, professeur au Collège de France.#DirectAN https://t.co/HzzOXTHGDu— Assemblée nationale (@AssembleeNat) September 25, 2024
Durant cette audition sur le bilan des Jeux (consultable en intégralité ci-dessus), Thomas Jolly a également plaidé en faveur d’une nouvelle « grande politique culturelle », déplorant qu’il n’y ait « plus de discours sur la culture dans les campagnes électorales », alors que « les grands pouvoirs se sont pourtant adossés à la culture ».
Mis au point (encore) nécessaire
Face aux députés de tous bords, Thomas Jolly n’a pas échappé aux questions sur les polémiques qui ont entouré une partie de la cérémonie d’ouverture des JO. Le metteur en scène s’est de nouveau défendu d’avoir voulu « moquer » la religion catholique avec un tableau que certains avaient interprété comme une parodie de « la Cène », dernier repas du Christ avec les apôtres. Ce dont il s’était déjà défendu.
« Vous êtes la seule à en parler », a notamment lancé Thomas Jolly à la députée du Rassemblement national, Tiffany Joncour, qui l’interrogeait autant sur « la décapitation de Marie-Antoinette » devant un jeune public que la représentation « choquante » de « la Cène ».
« Si des journalistes et commentateurs ont eu des interprétations erronées, le problème c’est qu’elles soulèvent la haine, comment penser que j’ai pu moquer une religion quand un tableau entier est consacré à Notre-Dame de Paris ? », symbole du christianisme et de la religion catholique, s’est-il interrogé, rappelant qu’une grande majorité des Français ont apprécié la cérémonie d’ouverture.
Il s’est, par ailleurs, insurgé contre « ces petites phrases qui génèrent de la haine et de la frénésie du commentaire », estimant qu’on « ne peut pas être politique si on n’a pas la volonté d’unifier la cité ».
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