JO de Paris 2024 : Teddy Riner et l’équipe de France de judo célèbrent leur folle victoire au Club France
JO DE PARIS 2024 - Après le titre conquis sur le Champ de Mars, face à la Tour Eiffel, Teddy Riner et toute l’équipe de France championne olympique de judo ont traversé Paris du Sud au Nord pour être fêtés samedi par des milliers de personnes au Club France en liesse.
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« On a vu l’équipe de France de judo, à quelques mètres de nous ! On a vu Teddy, on était là ! »: les supporters n’en reviennent pas. Vers 22h30, trois heures trente après avoir conquis l’or olympique pour la seconde fois, les Bleus ont quitté leurs tatamis pour rejoindre le Parc de la Villette, où le Club France a pris ses quartiers.
Sur la scène extérieure, après une longue attente, ils étaient enfin là. Et tout le répertoire y est passé : « Allez les Bleus ! » ; « Merci les Bleus ! » ; « Qui ne saute pas n’est pas Français ! », sans oublier la Marseillaise.
Chacun des dix médaillés a eu son moment et son prénom scandé par la foule, avec comme un résumé de cette semaine extraordinaire, les médaillés d’or à la fin : Teddy Riner, sacré chez les lourds vendredi, et l’équipe de France, victorieuse du Japon après une remontée incroyable samedi.
« Benjamin Gaba, je n’crois pas qu’vous connaissez »
Bien sûr les « Teddy ! Teddy ! » ont dominé, comme les « Clarisse ! Clarisse », pour Agbégnénou, l’autre tête d’affiche des Bleus, en bronze en -63 kg.
Mais Joan-Benjamin Gaba a aussi émergé par une chanson cette fois lancée par les Bleus eux-mêmes, sur l’air de celle créée pour Benjamin Pavard, champion du monde 2018 en foot.
En version judo, ça donne : « Benjamin Gaba, je n’crois pas qu’vous connaissez, un kata de bâtard, on a Benjamin Gaba ! » Un remix créé à l’improviste par Guillaume Fort et Baptiste Leroy, deux des entraîneurs des Bleus.
Cette réunion entre athlètes et public est pour Herbert Yanzenga, venu de Poitiers avec sa famille, « très importante, parce qu’on a vécu des épisodes critiques ces dernières semaines en France », rappelle-t-il. « Se retrouver tous là, c’est sympa, parce qu’il n’y a plus de couleur, il y a juste le drapeau bleu, blanc, rouge, et c’est top ».
C’est justement drapeau sur le dos et grimée aux couleurs tricolores que Valentine Amgar, venue avec sa mère, a vécu la finale sur grand écran : « jusqu’au début, on était un peu menés, et quand Teddy a marqué le dernier ippon, tout le monde s’est mis à crier ! ». « Il y avait de la tension, notre coeur battait comme si on était sur le tatami », savoure-t-elle encore.
Passés à l’intérieur, les Bleus, qui doivent faire un deuxième passage vers 0h30 sur la scène intérieure, sont désormais entre de bonnes mains pour poursuivre toute la nuit les festivités. Axel Clerget, champion olympique par équipes à Tokyo, est aux manettes.
« Je leur conseille de kiffer, c’est un moment magique. Et si Teddy va maintenant être un mythe, beaucoup d’autres vont retourner dans l’anonymat », a-t-il estimé auprès de l’AFP. « Ils vont vivre la vie de rockstar. Pendant trois mois, tu donnes le sourire n’importe où tu vas ». Le pouvoir des JO.
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