JO Paris 2024 : sur les podiums, la diversité des profils des athlètes saute aux yeux

La skateuse australienne Arisa Trew, la gymnaste américaine Simone Biles, et le lanceur de poids américain Ryan Crouser. Tous ont remporté une médaille d’or dans leur disciplines respectives.
Getty La skateuse australienne Arisa Trew, la gymnaste américaine Simone Biles, et le lanceur de poids américain Ryan Crouser. Tous ont remporté une médaille d’or dans leur disciplines respectives.

JO PARIS 2024 - Avec pas moins de 10 500 athlètes venus du monde entier pour représenter 200 pays, les Jeux Olympiques sont toujours synonymes de diversité. Mais au-delà du mélange des cultures, la compétition met aussi à l’honneur un panel de sportifs très varié comprenant des stars comme des inconnus, de tous les âges et aux physiques complètement différents.

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Quel est le point commun entre Simone Biles, 1,42 m et 47 kg, et Teddy Riner, 2,04 m et 140 kg ? Ils portent tous les deux à leur cou plus d’une médaille d’or. Car aux JO, avoir un « corps d’athlète » ne veut plus rien dire. Avec 32 disciplines présentes, la compétition est la preuve que le physique varie complètement d’un sport à un autre.

Pas besoin d’être fin pour être fort

Cette diversité permet de briser les préjugés selon lesquels il faudrait forcément être mince pour être considéré comme sportif. Et il n’y a qu’à regarder les podiums pour finir de s’en convaincre.

L’athlétisme, discipline reine des Jeux, illustre la pluralité des corps d’athlètes. Il y a des sportifs comme Julien Alfred, aux muscles aussi saillants que ceux d’une statue grecque, qui a fait la gloire de Sainte-Lucie en remportant samedi 3 août la médaille d’or au 100 m femmes. Mais dans la même journée, l’Américain Ryan Crouser, haut de 2,01 m et pesant 145 kg a aussi brillé. Et le champion olympique du lancer de poids montre que pour être le meilleur du monde dans ce sport, il faut suivre un régime alimentaire très particulier.

Dans un entretien à The Guardian, il explique qu’un dîner typique consiste d’une « large pizza à la viande accompagnée d’une pinte de lait, et un dernier en-cas avant d’aller au lit ». Une alimentation qui fait partie intégrante de son entraînement, et qui lui coûte près de 1000 dollars par mois.

Il n’y a pas d’âge pour gagner

Outre la diversité des corps, les Jeux montrent aussi qu’il n’y a pas d’âge pour être champion. La preuve avec la skateuse australienne Arisa Trew, plus jeune médaillée d’or des Jeux de Paris depuis ce mardi 6 août. Du haut de ses 14 ans et équipée de protections et d’un skateboard rose fluo, l’adolescente a dominé l’épreuve du park à la Concorde. Une prouesse pas si surprenante en skateboard, puisque ses adversaires sur la deuxième et troisième marche du podium étaient respectivement âgés de 15 et 16 ans.

La discipline détient aussi le record de l’athlète la plus jeune de ces Jeux, la Chinoise Zheng Haohao, 11 ans. « Je ne suis pas stressée, j’aime juste m’amuser sur mon skateboard », s’enthousiasmait-elle dans une interview à la Fédération internationale de skate. Et d’ajouter que « les Oreos et les bonbons, c’est la vie » ! Une légèreté enfantine qui a de quoi détendre l’atmosphère souvent tendue de la compétition.

Si certains athlètes sont très jeunes, d’autres le sont beaucoup moins. C’est notamment le cas des olympiens des sports équestres, discipline qui détient selon Le Monde le record de l’âge médian le plus élevé, 39 ans, et de l’athlète la plus âgée, l’Australienne Mary Hanna. À 69 ans, celle-ci participe pour la sixième fois aux JO.

L’équipe française de saut d’obstacles composée de Julien Épaillard, Simon Delestre et Olivier Perreau, qui ont tous entre 38 et 47 ans, illustre bien qu’on peut avoir largement dépassé la vingtaine et repartir avec une médaille (en l’occurrence en bronze) de ces JO. .

Des stars et des inconnus

Pour les grands noms du sport, les Jeux Olympiques sont le moment de briller sous le feu des projecteurs et de devenir plus qu’un sportif, une véritable légende. Simone Biles ou LeBron James en étaient avant le début des Jeux, Léon Marchand en est devenu une pendant. Et les stars comme Lady Gaga et Tom Cruise se sont pressées pour les pour une de ses épreuves le 28 juillet dernier.

Mais les superstars du sport ne sont pas les seules à rafler toutes les médailles d’or, loin de là. Ce sont parfois des amateurs que les téléspectateurs encouragent derrière leur écran ; l’occasion de rappeler que bien des athlètes olympiques ont des quotidiens proches du commun des mortels. Si la judokate française Sarah-Léonie Cysique a remporté l’or et l’argent aux Jeux de Paris, le reste du temps, la championne est agent de service à la SNCF.

C’est d’ailleurs grâce à son travail que la jeune femme de 26 ans a pu bénéficier d’une convention pour soutenir ses ambitions sportives. Et elle s’y voit bien y rester après la fin de sa carrière, confie-t-elle dans une interview pour la société.

Les Jeux sont ainsi un rappel qu’au-delà du physique, de l’âge ou de la notoriété des athlètes, c’est surtout grâce à leur labeur qu’ils peuvent monter sur le podium.

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