JO de Paris 2024 : le maintien des anneaux olympiques sur la tour Eiffel est loin de faire l’unanimité

La maire de Paris Anne Hidalgo a annoncé que ce symbole des JO resterait de manière pérenne sur la tour Eiffel. Les contestations pleuvent.

POLITIQUE - Paris est secouée par un nouveau débat. Faut-il maintenir les anneaux olympiques sur la tour Eiffel une fois la flamme éteinte et la compétition terminée ? Après avoir mis l’idée sur la table fin juillet, Anne Hidalgo vient de confirmer que c’était en projet dans un entretien à Ouest-France. « C’est très beau, cette idée d’allier la tour Eiffel, monument conçu comme étant éphémère pour une Exposition universelle, aux Jeux, moment éphémère qui aura aussi marqué Paris et notre pays. Je veux que les deux restent mariés », justifie la maire PS de Paris.

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Depuis sa construction pour l’Exposition universelle de 1889, et à l’exception de quelques coups de peinture, la tour Eiffel est restée la même. Lui apposer les anneaux olympiques modifierait profondément son aspect. Ce que n’ont pas manqué de dénoncer certains descendants de Gustave Eiffel.

« La tour Eiffel, qui est devenue le symbole de Paris et de la France, a une vocation plus large que juste d’être associée définitivement à une organisation comme les Jeux olympiques », s’est agacé Savin Yeatman-Eiffel, vice-président de l’association des descendants de Gustave Eiffel, sur BFMTV. Selon lui, et alors que la façade du monument est régulièrement « utilisée pour mettre en valeur de grandes causes », le risque est que l’image des JO colle éternellement à la peau de cette tour à vocation universelle.

« Protection du patrimoine »

« Avant toute prise de décision et toute annonce en la matière, il est important que toutes les procédures et consultations visant à la protection du patrimoine soient respectées », a cinglé la ministre démissionnaire de la Culture Rachida Dati, figure anti-Hidalgo à Paris. Tout en reconnaissant que « les Jeux olympiques et paralympiques sont un moment de joie qui rassemble tous les Français », l’ancienne ministre de la Justice rappelle que « la protection de notre patrimoine commun sur la durée les unit également ».

Une critique modérée qui tranche avec la réaction du député Renaissance de Paris Benjamin Haddad. « Je ne comprends pas l’intérêt de garder les anneaux olympiques sur la Tour Eiffel, tranche-t-il sans ambages. La vasque, oui : elle est magnifique et peut embellir durablement le ciel parisien. Mais il paraît évident que les anneaux étaient pour la durée de la fête, la Tour Eiffel n’en a pas besoin ». À noter qu’une pétition a été lancée en ligne pour s’opposer à la décision d’Anne Hidalgo. Elle a été signée, à l’heure où nous écrivons ces lignes, par plus de 3 800 personnes.

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