JO de Paris 2024 : l’Afghane Maniza Talash disqualifiée du breaking après un message en soutien aux femmes
La danseuse de breakdance Maniza Talash a été disqualifiée des Jeux Olympiques après avoir révélé une inscription politique sur sa tenue lors d’une battle.
JEUX OLYMPIQUES - « Libérez les femmes afghanes ». C’est l’inscription que portait sur le dos la danseuse de breakdance afghane Manizha Talash vendredi 9 août, lors d’une battle olympique contre la Néerlandaise India Sardjoe. Représentante de l’équipe des réfugiés lors de la compétition, la B-girl née à Kaboul a été saluée par le public et par son adversaire pour ce message de défiance envers les talibans.
Ce geste fort lui a pourtant valu une disqualification de la compétition, comme l’a appris l’AFP ce samedi 10 août auprès de la fédération internationale de danse sportive.
Une violation de la règle 50 de la charte olympique
Dans un message transmis à l’AFP, la fédération a expliqué que « B-girl Talash a été disqualifiée pour avoir affiché un message politique sur sa tenue vestimentaire en violation de la règle 50 de la charte olympique ».
Cette règle interdit aux athlètes d’exprimer leurs opinions politiques dans un lieu, site ou autre emplacement olympique. La jeune femme de 21 ans, qui avait été battue au premier tour par son adversaire néerlandaise, n’a donc pas été classée dans cette compétition qui marquait l’arrivée de ce sport au programme des JO.
Surely one of the most important images of the #OlympicGames , Afghan refugee Manizha Talash in the breakdancing competition. Powerful!! #Olympics #Paris2024 pic.twitter.com/7S7hsIjyAm
— 🦦Marie 🦥 (@NoWay7790) August 9, 2024
Ce n’était pas la première fois qu’elle exprimait son opposition au régime des Talibans. « Je ne suis pas partie d’Afghanistan parce que j’ai peur des Talibans ou parce que je ne peux pas y vivre. Je suis partie pour faire ce que je peux pour les filles d’Afghanistan, pour ma vie et mon futur », avait indiqué avant la compétition cette jeune femme réfugiée en Espagne avec ses deux frères.
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