Aux JO de Paris 2024, la France vise toujours le top 5 au classement des médailles
JO PARIS 2024 - Peut-être pas jusqu’au podium, mais presque… Ce mardi 19 septembre, David Lappartient, le nouveau président du Comité national olympique et sportif français (CNOSF), qui a succédé à Brigitte Henriques au mois de juin, a réaffirmé l’ambition de la délégation française, à moins d’un an des JO de Paris 2024.
Au micro de franceinfo, David Lappartient s’est montré très optimiste sur la prochaine grande échéance sportive organisée en France à l’été 2024. « On est prêt du point de vue de l’organisation. Ces Jeux Olympiques vont être une réussite et mon objectif, c’est que les athlètes soient prêts. »
Pourtant, les dernières grandes compétitions n’ont pas forcément été un gage de confiance pour la France, notamment après des Mondiaux d’athlétisme bien terme, ou l’élimination désespérante des Bleus du basket lors de la Coupe du monde.
« Les Mondiaux d’athlétisme n’ont pas clairement été à la hauteur attendue, mais il y a plein d’autres sports qui ont performé » a commencé par rassurer le patron du CNOSF, citant au passage l’exemple des volleyeuses françaises, récentes quart de finalistes de leur Euro, et des cyclistes tricolore titrés en BMX ou en VTT, à l’image de l’icône Pauline Ferrand-Prévot.
Paris-2024 : "La France est prête" pour les Jeux olympiques, assure David Lappartient, président du Comité national olympique et sportif français. "L’ambition qu’on s’est donnée, c’est d’être dans les cinq premières nations au tableau des médailles." pic.twitter.com/xWhuqbPcsI
— franceinfo (@franceinfo) September 19, 2023
Des performances qui suffisent apparemment à convaincre David Lappartient, lequel assure que la France vise toujours une place au firmament du sport mondial. « L’ambition qu’on s’est donnée avec la ministre des Sports, c’est d’être dans les cinq premières nations au tableau des médailles » a-t-il déclaré, tout en reconnaissant qu’il s’agit d’un objectif « ambitieux ».
Cette cinquième place était déjà l’ambition affichée en juillet par la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castera, avant les mauvais résultats du sport français ces dernières semaines.
De la septième à la cinquième place
Durant l’été, la France n’a par exemple décroché qu’une seule médaille à Budapest, lors des derniers Mondiaux d’athlétisme. Une breloque en argent sur le relais 4x400 mètres masculin, qui a d’ailleurs été remportée in extremis lors du dernier jour de la semaine de compétition, évitant ainsi le zéro pointé à la délégation tricolore.
Et que dire des basketteurs français, habitués aux médailles olympiques et qui comptaient parmi les favoris de la Coupe du monde organisée en Asie (entre le Japon, l’Indonésie et les Philippines) à la fin de l’été. Après deux défaites humiliantes contre le Canada et la Lettonie, les partenaires de Rudy Gobert sont rentrés chez eux sans même passer le premier tour, éliminés avant même que la compétition ait vraiment commencé, comme l’ont imagé les Bleus qui avaient fait de l’or mondial un objectif revendiqué.
Des exemples qui viennent nourrir un constat amer, d’autant que la France n’est clairement plus habituée aux premières places du tableau des médailles olympiques. En 2020, les Bleus avaient terminé huitième des Jeux de Tokyo avec un total de 33 médailles, dont dix en or (soit moitié moins que la Russie, cinquième du classement). Quatre ans plus tôt, à Rio, la France s’était hissée à la septième position avec 42 médailles, dont seulement dix sacres olympiques (sept de moins que l’Allemagne, 5e cette fois-ci). Une constante pour les Bleus, qui occupait également la septième place à Londres en 2012 avec onze médailles d’or (et un débours de deux sacres par rapport au 5e, la Corée du Sud).
Pour 2024, l’Agence nationale du sport table sur potentiel maximal de 107 médailles pour la France. Mais seules comptent les médailles d’or pour établir le classement des JO. À titre de comparaison, la France avait quitté Tokyo avec 33 médailles (toutes couleurs confondues) sur un potentiel de « 70 médailles environ » , selon le consultant d’Eurosport Stéphane Caristan.
« Les grandes nations devant nous ont un taux de transformation de 90 %, voire jusqu’à 100 % pour certaines comme le Japon. Le challenge, c’est donc d’augmenter ce taux de transformation. Si on passe à 60 %, on ne sera pas loin des 63 médailles », estime encore Stéphane Caristan, qui travaille sur ces prévisions pour l’Agence nationale du sport aux côtés de Claude Onesta, en charge de la haute performance des équipes de France en vue des JO de Paris 2024. L’enjeu est de taille si la France ne veut pas passer complètement à côté de l’objectif qu’elle aura martelé pendant des mois.
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