JO de Paris 2024 : Cinq athlètes français qui vont briller lors de ces Jeux olympiques à domicile
JO DE PARIS 2024 - Ils sont près de 600, répartis dans 32 sports, et tous rêvent d’un podium. À partir de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris 2024, ce vendredi 26 juillet, les centaines d’athlètes français qualifiés vont entrer en lice les uns après les autres, avec l’espoir de faire résonner une Marseillaise à domicile et de briller lors du plus grand événement de l’année.
Car au-delà des têtes d’affiche du sport français, les Antoine Dupont, Teddy Riner ou Victor Wembanyama que tout le monde (ou presque) connaît déjà, certains athlètes évoluant dans des disciplines plus confidentielles vont avoir l’occasion de se faire un nom. À l’image par exemple d’Émilie Le Pennec, première championne olympique de l’histoire de la gym française, sacrée à Athènes en 2004 alors que personne ne l’attendait ; Colette Besson, la révélation inattendue des Jeux de Mexico en 1968 ; ou plus récemment Romain Cannone, anonyme 47e mondial avant son titre à Tokyo, lors des derniers JO.
Le HuffPost vous présente cinq jeunes Bleus, qui ont tous des réelles chances d’être médaillés à la maison.
· Lauriane Nolot (kitesurf)
Pour trouver trace d’une compétition que Lauriane Nolot n’a pas terminée sur un podium, il faut remonter au 14 janvier 2023 et à une 4e place à Miami sur le circuit américain. Depuis, elle est devenue championne du monde en 2023 et a conservé son titre il y a deux mois, elle a remporté le test event, une répétition grandeur nature des JO sur le site olympique de Marseille, et a validé sa participation aux Jeux en conquérant le titre européen en mars. Alors autant le dire clairement : avec son cerf-volant et sa planche à hydrofoil, la reine française du kitesurf est l’une des principales candidates au tout premier titre olympique de son sport.
À 25 ans, celle qui n’aurait jamais imaginé voir sa discipline un jour inscrite au programme olympique, est une sorte d’ovni au sein de l’équipe de France. Et pour cause : ce n’est qu’en juin 2021 que le CIO a choisi d’intégrer le kitesurf au JO de Paris, avec pour conséquence un coup d’accélérateur très puissant donné au sport. Ce qui a conduit Lauriane Nolot (et son compère d’entraînement Axel Mazzella, qui sera engagé à Marseille chez les garçons) à se professionnaliser à toute vitesse, guidés notamment par les stars de l’équipe de France de voile : Jean-Baptiste Bernaz, présent à tous les JO depuis 2008, et Charline Picon, médaillée d’or à Rio en planche à voile notamment.
Connaissant parfaitement la marina de Marseille, où elle a eu maintes occasions de pratiquer, elle visera en toute logique l’or olympique à partir des premières courses de qualification, le dimanche 4 août, et jusqu’au jeudi 8, jour des finales du kitesurf.
· Emma Lombardi (triathlon)
En cette année olympique, une Française arrive aux JO dans la peau de numéro 1 mondiale en triathlon, et ce n’est pas Cassandre Beaugrand, la patronne de l’équipe de France. Celle qui domine le ranking s’appelle Emma Lombardi, elle a 22 ans et enchaîne les performances de choix depuis le début de saison. Déjà cadre des Bleus avec qui elle est devenue championne du monde de relais mixte en 2022, elle brille par sa régularité en 2024, au point de penser de plus en plus sérieusement à un podium aux JO. Voire deux ?
Car au-delà de l’épreuve individuelle (elle avait terminé 4e de la grande répétition d’août 2023 achevée au sprint sur le pont Alexandre III), Emma Lombardi sera l’une des forces du relais mixte, qui restait sur quatre titres mondiaux consécutif avant de déclarer forfait l’an passé, n’ayant guère besoin de se qualifier pour les Jeux du fait du statut d’organisatrice de la France.
Formée comme nageuse, Emma Lombardi a énormément travaillé en vélo et en course à pied, tout en encaissant une progression fulgurante qui l’a vu passer de débutante à cadre du circuit en à peine deux ans. Emma Lombardi sera en lice dans l’épreuve individuelle mercredi 31 juillet à 8 heures, puis sur le relais mixte avec le reste de l’équipe de France lundi 5 août, à 8 heures également.
· Anthony Jeanjean (BMX freestyle)
En 2021, lors de ses premiers Jeux, à Tokyo, Anthony Jeanjean avait chuté et terminé à une septième place bien en deçà de ses attentes. Mais loin de se laisser abattre par cet échec, l’Héraultais s’est remis au travail. Et avec quelle réussite : en 2024, à l’approche des JO de Paris, il a tout simplement gagné les deux Coupes du monde disputées depuis le début d’année et les deux manches de qualification pour les JO.
Professionnel depuis ses 14 ans, le spécialiste du freestyle se présentera mardi 30 juillet à 15 h 11 au parc urbain de la Concorde dans la peau du numéro 1 mondial de sa discipline. Et il tentera d’offrir une toute première médaille à la France le lendemain, dans cette jeune épreuve, au programme olympique depuis les Jeux de Tokyo seulement.
· Laëtitia Guapo
En basket, Laëtitia Guapo sait tout faire. Joueuse professionnelle disputant l’Euroligue, la plus relevée des compétitions européennes, avec son club de Bourges entre 2020 et 2023, elle a mis entre parenthèses sa carrière à 5 contre 5 à l’approche des JO pour revenir à la discipline qui l’a révélée : le 3x3. Meilleure joueuse du monde sur la période 2019-2021, elle a aussi mené l’équipe de France à sa première médaille d’or en Coupe du monde en 2022, avant de remporter l’argent l’année suivante.
Et si sa première expérience olympique et la 4e place frustrante décrochée à Tokyo lui ont laissé un goût d’inachevé, Laëtitia Guapo sera à la tête d’une équipe de France conquérante sur l’impressionnant terrain de la place de la Concorde. Les Bleues figurent actuellement sur le podium du classement mondial, et derrière leur leader aux capacités physiques hors normes, elles ne peuvent que viser une médaille à domicile.
Le tournoi de basket 3x3 féminin commencera mardi 30 juillet à 21 h 30 face à la Chine pour les Bleues, pour se conclure lundi 5 août avec un match pour la médaille d’or prévu à 22 heures.
· Gabriel Tual
Il est l’un des grands contributeurs de l’exceptionnel début d’année du 800 m mondial. Le 7 juillet dernier, à quelques kilomètres du Stade de France où auront lieu les épreuves olympiques d’athlétisme, c’est dans le plus confidentiel stade Charléty que Gabriel Tual a frappé un très grand coup. Ce jour-là, à l’occasion du meeting de Paris, le Français a pris part à l’une des courses les plus rapides de sa discipline, se classant troisième derrière l’Algérien Djamel Sedjati (3e meilleur temps de l’histoire) et le Kenyan Emmanuel Wanyonyi (4e). En 1’41''61, l’athlète de 26 ans venait de retrancher près d’une seconde au record de France et de s’installer parmi les cinq meilleurs performeurs de tous les temps.
De bon augure à un mois à peine des Jeux olympiques de Paris. Déjà devenu champion d’Europe en juin, une première pour un Français, il vise désormais un podium olympique au milieu des meilleurs mondiaux, pour ce qui sera sa deuxième participation aux Jeux. L’occasion de mettre fin à une interminable attente : un Bleu n’a plus remporté de médaille sur le 800 mètres masculin aux JO depuis Marcel Hansenne. C’était en 1948 à Londres.
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