JO de Paris 2024 : après les épisodes de pluie, la qualité de l’eau de la Seine reste bonne, mais…

Les analyses de la qualité de l’eau de la Seine au niveau du pont Alexandre-III à Paris étaient dans les normes sanitaires six jours sur sept du 17 au 23 juillet.
JOEL SAGET / AFP Les analyses de la qualité de l’eau de la Seine au niveau du pont Alexandre-III à Paris étaient dans les normes sanitaires six jours sur sept du 17 au 23 juillet.

JO - Après la cérémonie d’ouverture sous la pluie, des épreuves peuvent-elles tomber à l’eau ? Les analyses de la qualité de l’eau de la Seine au niveau du pont Alexandre-III à Paris étaient dans les normes sanitaires six jours sur sept durant la semaine du 17 au 23 juillet, selon les résultats dévoilés ce vendredi 26 juillet par les autorités, et ce à sept jours des premières épreuves olympiques prévues dans le fleuve. De quoi réjouir les organisateurs, qui restent toutefois sur le qui-vive.

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Et pour cause. Malgré des résultats de la qualité de l’eau en progrès depuis la fin du mois de juin, la tenue des épreuves de triathlon (30 et 31 juillet, puis 5 août) et de natation-marathon (8 et 9 août) dépendra du niveau de pollution bactériologique juste avant l’épreuve. Le feu vert sera donné dans la nuit de samedi à dimanche par le Comité d’organisation et la Fédération internationale de triathlon.

Les ouvrages d’assainissements insuffisants en cas de très fortes intempéries

Or des intempéries de dernière minute pourraient venir stopper tous les efforts d’assainissement réalisés depuis des mois, au frais d’investissements colossaux. De fait, en cas de pluie importante, des eaux non traitées peuvent se déverser dans la Seine, et des ruissellements peuvent drainer les bactéries présentes sur le sol dans le fleuve. « Les ouvrages d’assainissement du plan baignade permettront de limiter cette pollution, mais pas de l’éliminer en cas d’orage intense », explique à cet égard le site de la ville de Paris.

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Pour preuve, au niveau du pont Alexandre-III, la teneur du fleuve en bactéries fécales E. coli et entérocoques, les deux prises en compte par la réglementation, ont été dans le rouge dimanche 21 juillet. Ce « résultat dégradé » est « lié aux pluies de la veille » et ne se retrouve pas sur les trois autres points de suivi où les prélèvements « ont été réalisés plus tôt dans la journée », ont toutefois précisé les autorités.

Franceinfo a également remarqué ce vendredi que l’eau du site de Bras Marie, où avaient plongé la maire de Paris Anne Hidalgo ainsi que de nombreux nageurs (dont Le HuffPost) le 17 juillet, était en fait de qualité insuffisante ce jour-là. Le taux d’E. coli était (un peu) au-dessus du seuil fixé, selon des résultats publiés par la Ville de Paris, à 985 npp/100 ml d’eau pour un maximum fixé à 900 npp/100 ml.

Débit « très élevé »

Pour les jours prochains, Météo France prévoit malheureusement des précipitations, possiblement importantes, dès ce vendredi après-midi. « Elles seront continues, parfois soutenues, jusqu’en milieu de nuit », précise le météorologiste sur X. Si l’épisode pluvieux est trop intense, la qualité de l’eau de la Seine pourrait donc revenir dans le rouge.

Autre paramètre qui compte pour les épreuves en eau libre : le débit du fleuve, lui aussi sensible à la pluie. Il reste très élevé, autour de 350 m3/seconde, soit deux à trois fois plus qu’un été normal. « Il y aura une adaptation nécessaire pour les athlètes », a prévenu mercredi l’adjoint aux JO et à la Seine, Pierre Rabadan.

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Il ne reste donc plus qu’à espérer pour les organisateurs des JO que les modèles les plus pessimistes prévoyant, lors de la cérémonie d’ouverture, « 10 à 15 mm de précipitations qui pourraient tomber en trois heures, soit l’équivalent de huit à 10 jours de pluie », aient tort. D’autres scénarios voient des pluies beaucoup plus faibles voire, dans 20 à 30 % des cas, pas de pluie du tout.

Pas de quoi s’alarmer non plus pour le moment, les organisateurs des Jeux ont prévu un plan B pour ce qui est des épreuves olympiques, qui consiste à les reporter de quelques jours. Et il y a même un plan C, qui prévoit de déplacer l’épreuve de natation marathon à Vaires-sur-Marne, là où auront déjà lieu les compétitions d’aviron et de canoë-kayak.

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