JO de Paris, épreuve par équipes en judo : ces trois moments qui ont fait basculer la finale

L’équipe de France célèbre sa médaille d’or olympique lors de l’épreuve par équipes, à l’Arena Champ-de-Mars à Paris, le 3 août 2024.
JACK GUEZ / AFP L’équipe de France célèbre sa médaille d’or olympique lors de l’épreuve par équipes, à l’Arena Champ-de-Mars à Paris, le 3 août 2024.

JO DE PARIS - L’équipe de France de judo a bouclé les épreuves olympiques, ce samedi 3 août, par un titre lors de l’épreuve par équipes, après un scénario bien mal embarqué.

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Les Français ont notamment été menés 2 combats à 0, puis 3 combats à 1, avant que Teddy Riner ne finisse par libérer l’Arena Champ-de-Mars, toujours aussi bouillante dès que des Français sont présents sur les tatamis, pour donner le point final au camp tricolore (4-3). Voici les moments décisifs de cette finale.

1 - La première victoire de Riner

Alors que l’équipe de France était menée 2-0 après les défaites de Maxime-Gaël Ngayap Hambou et Romane Dicko, Teddy Riner, champion olympique la veille dans la catégorie reine des +100 kg, a remis les pendules à l’heure dans le combat qu’il fallait absolument gagner pour ne pas sombrer. Il s’est imposé après 3 minutes de golden score contre Tatsuru Saito, le grand espoir du judo japonais, par ippon.

2 - Gaba qui réalise l’exploit en battant le champion olympique à 1-3

Alors que le vent semblait avoir tourné pour les Français, que l’on pensait voir s’écrouler pour s’incliner 4-1, voici que Joan-Benjamin Gaba a surgi pour se défaire du nouveau champion olympique japonais des -66 kg, Hifumi Abe. Le Français de 23 ans, après 4 minutes de golden score, a mis un terme au combat sur ippon. C’est sa victoire qui a renversé la vapeur et permis aux Bleus de revenir dans le match, à 3-2.

« Pendant son combat, Joan était en transe », a témoigné pour l’AFP son entraîneur, Baptiste Leroy, qui était sur la chaise du coach au bord du tatami. « Je le coachais, il ne m’entendait plus. Il ne me regardait pas, il ne faisait pas du tout ce que je lui disais. Il n’était que dans son match ». « En fait, il était sur une autre planète, et il sort son mouvement de nulle part pour amener l’équipe de France à égalité », s’est enthousiasmé le coach.

Gaba, dont le nom a été scandé par la foule pendant la cérémonie du podium, n’en revenait toujours pas : « Je pense que je ne réalise pas encore. Moi je suis passé à côté de l’or aux individuels. J’ai eu l’argent, même si c’était une très belle médaille. Mais là, quand je suis arrivé sur la finale, sur mon combat, je me suis dit “impossible que je perde deux finales de suite”. »

3 - Le tirage au sort pour le 7e combat décisif

Il y avait une chance sur six pour que Teddy Riner soit choisi pour le 7e et dernier combat de cette finale. Le hasard du tirage au sort a bien fait les choses puisque c’est bien sa catégorie, les +90 kg qui a été sélectionnée, et non les -57 kg, -70 kg et +70 kg chez les femmes et les -73 kg et -90 kg chez les hommes.

Riner, qui n’a pas dû dormir beaucoup après son titre de vendredi, et qui avait déjà trois combats derrière lui ce samedi (tous gagnés), n’a pas failli. Une nouvelle fois face à un Tatsuru Saito déboussolé après quatre défaites consécutives à Paris (deux chez les lourds suivies de deux par équipe), Teddy Riner a placé un ippon dont il a secret, après un golden score particulièrement long (6 min 25).

« Je n’ai pas fait le tirage au sort. Mais même si je l’avais fait, je n’aurais pas pu faire mieux », s’est amusé après coup Stéphane Nomis, le président de la Fédération française de judo, rapporte Eurosport. « Ils appuient sur un bouton, ça a été fait par la Fédération internationale, contrôlé par le CIO pour qu’il n’y ait pas de triche. Et ça défile toutes les catégories. Comme la roulette. Et là, la roulette tombe sur Teddy. Franchement ils doivent être verts (les Japonais, NDLR) ! Ce n’est vraiment pas de chance ! »

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