JO 2036 : quelles villes sont en lice pour accueillir les Jeux olympiques dans douze ans ?

Après Paris en 2024, Los Angeles en 2028 et Brisbane en 2032, quelle ville organisera le plus grand événement sportif au monde en 2036 ? Plusieurs candidats se dégagent avec un gros favori parmi les prétendants.

Ahmedabad, favorite pour l'obtention des Jeux 2036 (Crédit : Getty Images)
Ahmedabad, favorite pour l'obtention des Jeux 2036 (Crédit : Getty Images)

Et voilà, c’est fini. Après avoir vibré pendant quinze jours au rythme des exploits des Français (surtout de Léon Marchand) à la piscine olympique, sur les chemins escarpés de la colline d’Élancourt, sur les tatamis de l'Arena du Champ de Mars, au Grand Palais, sur le parquet de Bercy, au stade Pierre-Mauroy, à Versailles pour l’équitation ou sur la vague de Teahupo’o à Tahiti, le rideau est tombé dimanche soir à 23h58 sur les Jeux olympiques de Paris. Il faudra attendre au moins douze ans pour revivre des JO avec un fuseau horaire favorable : le CIO a désigné Los Angeles (États-Unis) pour succéder à Paris en 2028 et Brisbane (Australie) pour les Jeux olympiques de 2032. Et après ? On fait le point sur les principaux candidats à ce jour. Pour le verdict, il faudra attendre au plus tôt 2026 sûrement 2027.

Le pays le plus peuplé au monde peut-il sérieusement rester encore longtemps sur la touche ? Avec plus d’1,4 milliard d’habitants, l’Inde n’a pourtant pas l’habitude de briller aux JO avec seulement quatre médailles remportées à Paris. La ville d’Ahmedabad, dans le Gujarat (ouest de l’Inde), se portera candidate pour l’obtention des Jeux avec la ferme intention d’inclure le yoga, le kabaddi (un mélange de rugby et de lutte) et les échecs, révèle The Indian Express. Pour Pascal Boniface, directeur de l’Institut de Relations internationales et stratégiques (Iris), l’Inde a de fortes chances de décrocher le gros lot en 2036.

Toujours placée mais jamais élue. Candidate malheureuse à cinq reprises à l’obtention des Jeux olympiques, la Turquie n’a jamais pleinement réussi à convaincre le CIO de sa capacité à accueillir le monde. Pour 2036, Istanbul y croit dur comme fer. "Les 16 millions de Stambouliotes sont prêts à accueillir les Jeux. La volonté du gouvernement local ne suffit pas. Les habitants et les bénévoles doivent être impliqués dans la candidature, avec la riche histoire et les paysages miraculeux de la ville. En tant que ville sportive, Istanbul est prête", s'est enthousiasmé auprès de Reuters le maire d’Istanbul Ekrem İmamoğlu quelques jours avant l'ouverture des Jeux de Paris 2024. Son principal atout ? Sa position géographique stratégique entre l’Europe et l’Asie.

Istanbul dans la salle d’attente (Crédit : Getty Images)
Istanbul dans la salle d’attente (Crédit : Getty Images)

Douze ans après Paris, les Jeux reviendront-ils en Europe dès 2036 ? Après l’organisation sans faille des Jeux européens de Cracovie-Małopolska 2023, le pays a fait entendre par la voix de son président Andrzej Duda sa volonté de succéder à Brisbane. Mais depuis, le ministre des Sports polonais Slawomir Nitra a refroidi l’ambiance et pris des distances concernant une candidature à l’organisation. "Pour qu’un tel projet soit concrétisé par une réussite, il faudrait présenter une candidature et se confronter à la concurrence des autres pays, a-t-il déclaré à la radio polonaise. Mais la Pologne n’est pas prête pour cela aujourd’hui. Postuler aux Jeux est une décision sérieuse. Le moment venu, lorsque nous nous estimerons prêts, nous ferons une offre".

Accueillir la Coupe du monde de foot et les Jeux olympiques, deux des évènements sportifs majeurs dans le monde, n’est pas donné à tout le monde, le Qatar en rêve. Visiblement, ses échecs successifs pour les JO d'été de 2016, 2020 et 2032 n’ont pas échaudé sa volonté. Doha, qui entend diversifier son économie gazière à l'horizon 2030 grâce au sport et au tourisme, étudie une nouvelle campagne. Mais les obstacles à l’élection du richissime émirat gazier s’annoncent nombreux. Le manque d’infrastructures et surtout les chaleurs accablantes de l’été obligeraient le CIO à chambouler le calendrier. Des précédents existent avec Tokyo 1964 (10-24 octobre) et Séoul 1988 (17 septembre-2 octobre). Un scénario inenvisageable ? Méfiance, le Qatar a bien réussi à doubler les États-Unis en 2010 pour la Coupe du monde de football 2022.

Contre toute-attente, le Chili s’est bien invité au bal des prétendants à l’organisation des Jeux d’été 2036 . Gabriel Boric, le président chilien, a levé le voile sur les ambitions olympiques de son pays. "Nous avons démontré que le Chili dispose des conditions organisationnelles, de la capacité de gestion et du leadership international pour organiser des événements sportifs de niveau mondial, a assuré Gabriel Boric. C’est pourquoi j’annonce que nous allons entamer les démarches pour que le Chili soit, pour la première fois de son histoire, candidat à l’organisation des Jeux olympiques en 2036". Sa capitale Santiago pourrait devenir la deuxième ville sud-américaine à accueillir les JO après Rio en 2016.

Santiago veut succéder à Rio (Crédit : Getty Images)
Santiago veut succéder à Rio (Crédit : Getty Images)

La future capitale administrative de l’Indonésie, encore en plein chantier, n’est pas beaucoup plus avancée que sa candidature aux Jeux olympiques 2036. Sur le papier, ses chances de remplir le très exigeant cahier des charges du CIO sont minces. Difficile d’imaginer l’instance olympique attribuer les JO à un pays dont le refus d’accepter Israël a conduit la FIFA à lui retirer l’organisation de la Coupe du monde de football des moins de 17 ans en 2023. L’an dernier, le pays a aussi fait volte-face pour organiser les Jeux mondiaux de plage. Un retrait qui s’expliquerait par le refus du gouverneur de Bali de voir affluer sur le territoire des athlètes israéliens. Autant de controverses qui risquent de nuire à sa candidature.