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JO 2024, sécurité dans les stades... L'interview sur RMC d'Amélie Oudéa-Castéra, ministre des Sports

Amélie Oudéa-Castéra
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Amélie Oudéa-Castéra - RMC

· L’absence de joueurs russes et biélorusses à Wimbledon

Amélie Oudéa-Castéra, ministre des Sports: "Quand les joueurs russes ne représentent qu’eux-mêmes, c’est compliqué de les exclure d’une compétition. À Roland-Garros, ils sont soumis à un régime de stricte neutralité. Pour toute prise de parole pro-Poutine ou pro-Russie il y aurait une mesure d’exclusion. Dans son approche de la question, Wimbledon est très isolé. Les joueurs russes doivent-ils prendre position en faveur de l’Ukraine ? Je sais que c’est quelque chose qu’ils ont dans leur cœur et leur tête. Ils pourraient le dire, c’est leur liberté. Il y a aussi un cadre informel qui leur permet dans un vestiaire d’exprimer des choses que le contexte ne leur permet pas toujours d’exprimer publiquement."

>> Les podcasts de la matinale week-end de RMC

· La finale de la Ligue des champions Liverpool-Real

"Le vainqueur doit-il avoir un mot pour ce qui se passe en Ukraine ? Je pense que oui, un message de solidarité absolu avec ce que vit le peuple ukrainien, dont le courage est exceptionnel. Mon favori ? Je vais m’efforcer d’être pour celui qui donnera le petit supplément d’âme en plus. Ce sont deux immenses clubs. Karim Benzema a une bonne chance pour le Ballon d’or, on est derrière lui. Ce serait une très belle récompense."

· Son rôle pour les JO de Paris 2024

"On a pleinement conscience que c’est un événement planétaire qui sera l’un des plus grands du quinquennat. Il faut donc une garantie politique et sociétale dans la manière dont ces Jeux vont être délivrés et dans la trace qu’ils vont laisser. Le sens de ma mission est de fédérer l’ensemble des équipes pour délivrer des Jeux bien organisés en réduisant l’empreinte carbone, avec des budgets maîtrisés, des bonnes performances sportives et une dimension d’héritage. On veut améliorer la place du sport en France."

· La question du budget pour les JO 2024

"Aujourd’hui, il y a déjà certaines prévisions pour risques que nous pouvons mobiliser. Une revue est faite sur le côté dépenses et recettes. Aujourd’hui, il n’y a absolument pas lieu de tirer la sonnette d’alarme. Les équipes sont vigilantes pour éviter toute dérive des coûts, elles vont aussi chercher de nouveaux partenaires pour avoir tout ce qu’il faut niveau recettes. Les différents audits demandés et le travail qui sera mené par la Cour des comptes d’ici la fin de l’année permettront d’avoir le meilleur usage possible de nos deniers publics pour ne pas avoir de dérive significative des coûts."

· Mbappé aux JO 2024?

"Il n’y a pas photo. Être sur le terrain, jouer dans nos magnifiques sites dans différentes villes de France, représenter son pays aux JO en 2024… Lui en a toujours rêvé et il va faire rêver tellement d’entre nous. Donc c’est un grand oui. Le PSG sera à fond derrière les Jeux olympiques et paralympiques. Je suis certaine que tout cela se passera dans la plus grande intelligence."

· Les engagements associatifs de Mbappé

"Il fait parler ses valeurs, il est très engagé. Il a cette personnalité qui donne confiance et fait passer beaucoup de messages. Je pense que les montants qu’il a sont très élevés, ça récompense un immense talent et un travail de tous les instants, c’est un immense travailleur. Le sport a aussi ses grandes stars comme l’entrepreneuriat, ce n’est ni sale ni moche. Il y a la question de ce qu’il fait de son argent. Il donne beaucoup pour les quartiers, il fait beaucoup de choses pour cette redistribution sociale."

· Les débordements des supporters dans les stades de football

"Avec Gérald Darmanin (ministre de l’Intérieur) et Eric Dupond-Moretti (garde des Sceaux), nous aurons une fermeté absolue. Les stades doivent rester des lieux de joie, où l’on peut emmener ses enfants en toute sécurité. Ça n’exclut pas une volonté de dialogue avec les associations qui représentent les supporters, l’Instance nationale du supportérisme et la Division nationale de la lutte contre le hooliganisme. On a cette volonté de dialogue qui est complémentaire à ce message de fermeté. Les fumigènes ? La loi pose bien le cadre : elle dit qu’il y a à titre dérogatoire pour trois ans, sur autorisation du préfet et sur demande d’un organisateur d’événements, la faculté d’avoir des fumigènes. Pour le reste, aucun [engin] pyrotechnique n’est autorisé dans les stades. Ce régime me semble équilibré. On ajustera les choses si cela s’avère nécessaire."

Article original publié sur BFMTV.com